Avril – Mois de la sensibilisation au Parkinson
L’Institut et hĂ´pital neurologiques de MontrĂ©al, le Neuro, de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ et du Centre universitaire de santĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ est Ă la fine pointe de la recherche et des soins cliniques en matière de parkinson. Les personnes atteintes de cette maladie sont soignĂ©es Ă la Clinique des troubles du mouvement et Ă l’HĂ´pital gĂ©nĂ©ral de MontrĂ©al. Quelque 100Ěý000 Canadiens en souffrent.
Une nouvelle clinique à accès rapide au Neuro diminue le temps d’attente
La Clinique des troubles du mouvement, un Centre d’excellence de la National Parkinson Foundation, a mis en Ĺ“uvre des mesures d’accès rapide qui abrègent beaucoup le temps d’attente des patients et amĂ©liorent les communications entre la clinique et les patients.Ěý Au cĹ“ur de ces mesuresĚý: deux infirmières pivots spĂ©cialement formĂ©es pour s’occuper de problèmes qu’éprouvent les patients parkinsoniens. Elles servent de point initial d’entrĂ©e pour les nouveaux patients et demeurent le point de contact tout au long du traitement des patients Ă la clinique.Ěý Si les symptĂ´mes d’un patient changent, il peut joindre une des infirmières en tout temps.
«ĚýDans les deux semaines suivant l’aiguillage d’un patient, une infirmière le contacte pour obtenir des renseignements de base qui aident Ă la priorisation de son cas et crĂ©ent un lien avec notre cliniqueĚý», explique Dre Anne-Louise Lafontaine, directrice de la Clinique des troubles du mouvement. «ĚýL’objectif est de recevoir un nouveau patient en l’espace de trois mois, un intervalle bien infĂ©rieur Ă la moyenne canadienne qui peut atteindre jusqu’à un an dans les cliniques de troubles du mouvement. L’infirmière mène une Ă©valuation exhaustive, qui rĂ©vèle tout problème biopsychosocial pouvant se manifester. Les patients rencontrent peu après un neurologue, qui disposera d’un rapport complet de l’état du patient. DĂ©sormais, l’équipe se mobilise plus rapidement.Ěý»
Avec la mise en place d’un point initial de contact pour les patients et le maintien d’un seul point de contact pour orienter les patients, le Neuro peut offrir des soins plus personnels et suivis aux patients. Le programme d’accès rapide de la clinique, déployé dans deux établissements du CUSM, le Neuro et l’Hôpital général de Montréal, a été rendu possible grâce au soutien généreux et continu de deux grands bienfaiteurs montréalais, Michal et Renata Hornstein.
Des professionnels aux savoir-faire divers contribuent Ă la prise en charge de cette maladie complexe. La clinique compte une Ă©quipe multidisciplinaire de neurologues, du personnel clinicien spĂ©cialisĂ©, des spĂ©cialistes en physiothĂ©rapie, en ergothĂ©rapie et en orthophonie, et des travailleurs sociaux.Ěý Un des programmes spĂ©ciaux de la clinique rĂ©pond aux besoins de jeunes personnes rĂ©cemment diagnostiquĂ©es. Les personnes atteintes de Parkinson participent aussi Ă des Ă©tudes cliniques.
La recherche sur la maladie de Parkinson au NeuroĚý
Dr Edward Fon est un neurologue spĂ©cialiste des troubles du mouvement. Il dirige le programme sur la maladie de Parkinson de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ et codirige la recherche clinique et translationnelle au Neuro. Il Ă©tudie les Ă©vĂ©nements molĂ©culaires menant Ă la dĂ©gĂ©nĂ©rescence neuronale associĂ©e au parkinson. Il s’intĂ©resse en particulier Ă la fonction et Ă la biologie cellulaire des gènes du parkinson. Ses travaux pourraient mener Ă des stratĂ©gies thĂ©rapeutiques novatrices. Le Dr Fon prĂ©side le Conseil consultatif scientifique de la SociĂ©tĂ© Parkinson du Canada et il siège au conseil de la SociĂ©tĂ© Parkinson du QuĂ©bec, ainsi qu’au comitĂ© des programmes du Congrès mondial sur la maladie de Parkinson.
Dre Anne-Louise Lafontaine, neurologue.Ěý En qualitĂ© de directrice de la Clinique des troubles du mouvement, elle est responsable de la clinique interdisciplinaire.Ěý Elle a contribuĂ© Ă la mise en place d’une clinique Ă accès rapide pour les personnes venant d’être diagnostiquĂ©es de la maladie de Parkinson.Ěý Elle s’investit dans les essais de recherche clinique sur la maladie de Parkinson.Ěý
Dre Lesley Fellows, neurologue, Ă©tudie des comportements humains complexes au moyen de techniques conçues pour les neurosciences cognitives.Ěý Elle examine les effets du Parkinson sur l’impulsivitĂ©, l’apprentissage et le champ de l’attention.Ěý Elle cherche Ă dĂ©terminer si de tels changements sont attribuables Ă la maladie, ou aux mĂ©dicaments prescrits pour la traiter
Dr Alain Dagher, neurologue, a recours à des techniques d’imagerie cérébrale fonctionnelle pour comprendre comment le Parkinson affecte la réflexion et l’émotion. Ses travaux pourraient améliorer le traitement de problèmes cognitifs et de l’humeur qui affectent gravement la qualité de vie des parkinsoniens.
Louis Collins, Ph. D. est un spĂ©cialiste de l’imagerie cĂ©rĂ©brale qui a recours Ă des techniques de traitement informatisĂ© d’images obtenues par rĂ©sonance magnĂ©tique pour localiser des structures du cerveau de façon non effractive.Ěý Le fruit de ses travaux est essentiel dans le traitement neurochirurgical assistĂ© par imagerie mĂ©dicale de la maladie de Parkinson. Son Ă©quipe et lui ont dĂ©veloppĂ© des outils et des atlas informatisĂ©s dont se servent les neurochirurgiens pour planifier et rĂ©aliser des interventions neurochirurgicales le moins effractives possible. Les techniques employĂ©es permettent une meilleure visualisation de la cible chirurgicale, ainsi que l’implantation plus prĂ©cise d’électrodes de stimulation profonde de certaines zones du cerveau pour traiter sur mesure des symptĂ´mes du Parkinson.ĚýĚý
Dr Ron Postuma,Ěýneurologue, Ă©tudie des manifestations non motrices de la maladie de Parkinson, en particulier les troubles du sommeil.Ěý Il cherche Ă prĂ©dire le Parkinson, notamment en Ă©tudiant des patients ayant un trouble du comportement au cours du sommeil paradoxal, un facteur de risque majeur de souffrir de la maladie.Ěý Il cherche aussi Ă amĂ©liorer le dĂ©pistage et le traitement de problèmes non moteurs, en menant des essais cliniques pour traiter la somnolence et l’insomnie.Ěý Il rĂ©alise des Ă©tudes sur la thĂ©rapie par la danse chez des sujets parkinsoniens et entreprend une Ă©tude Ă grande Ă©chelle sur la cafĂ©ine pour traiter la maladie.ĚýĚý
Dr Abbas Sadikot, neurochirurgien, est spécialiste de l’implantation chirurgicale d’électrodes de stimulation profonde du cerveau (SPC) chez des patients parkinsoniens. L’intervention consiste à introduire un stimulateur minuscule dans le cerveau d’un patient qui émet des impulsions électriques à cette zone du cerveau, ce qui diminue les tremblements et la rigidité causés par la maladie de Parkinson.
Qu’est-ce que la maladie de Parkinson?
La maladie de Parkinson est un Ă©tat neurologique liĂ© Ă la mort de cellules du cerveau qui produisent la dopamine, une substance chimique dont les cellules du cerveau ont besoin pour contrĂ´ler le mouvement musculaire. Dans le cas du parkinson, les cellules dopaminergiques cessent de fonctionner pour des raisons encore inconnues. Actuellement, il n’existe pas de traitement curatif, mais certains mĂ©dicaments et traitements cliniques peuvent aider Ă contrĂ´ler ou Ă minimiser les symptĂ´mesĚý: tremblements incontrĂ´lables, lenteur des mouvements, raideur ou rigiditĂ© et perte d’équilibre.Ěý La maladie de Parkinson affecte aussi de nombreuses zones non dopaminergiques du cerveau.Ěý Ces zones sont responsables de symptĂ´mes durant les premiers stades de la maladie, tels que problèmes de sommeil, constipation, tension artĂ©rielle, transpiration, dĂ©pression, anxiĂ©tĂ©, ainsi que des symptĂ´mes qui causent l’invaliditĂ© aux stades ultĂ©rieurs.Ěý Les symptĂ´mes peuvent apparaĂ®tre au cours de la trentaine ou de la quarantaine, mais se manifestent en gĂ©nĂ©ral vers l’âge de 60 ans.
Le Neuro
L’Institut et hĂ´pital neurologiques de MontrĂ©al – le Neuro – est un centre mĂ©dical universitaire unique qui se consacre aux neurosciences. FondĂ© en 1934 par l’éminent Dr Wilder Penfield, le Neuro est reconnu dans le monde entier pour sa façon d’intĂ©grer la recherche, des soins aux patients prodiguĂ©s avec compassion et une formation avancĂ©e, des Ă©lĂ©ments essentiels aux progrès de la science et de la mĂ©decine. Cet institut de recherche et d’enseignement de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ forme l’assise de la mission en neurosciences du Centre universitaire de santĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ.Ěý Les chercheurs du Neuro sont des chefs de file mondiaux en neurosciences cellulaires et molĂ©culaires, en imagerie cĂ©rĂ©brale, en neurosciences cognitives, ainsi que dans l’étude et le traitement de l’épilepsie, de la sclĂ©rose en plaques et des troubles neuromusculaires.Ěý Pour tout renseignement, veuillez consulter .ĚýĚýĚý