Mai – Mois de la sensibilisation à la sclérose en plaques
Les nouveautés au Neuro
RechercheĚý: une Ă©tude sur les lymphocytes B pourrait donner lieu Ă des options de traitement pour la SP
Plus tĂ´t cette annĂ©e, la SociĂ©tĂ© canadienne de la sclĂ©rose en plaques et la Fondation pour la recherche scientifique sur la SP attribuaient une subvention de 3,6 millions Ă une Ă©quipe multi-institutionnelle dirigĂ©e par le Dr Amit Bar-Or de l’Institut et hĂ´pital neurologiques de MontrĂ©al – le Neuro – de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ et du Centre universitaire de santĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ.Ěý L’équipe compte des spĂ©cialistes de la SP de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al et de l’UniversitĂ© de Toronto qui Ă©tudieront le rĂ´le de lymphocytes B, un type de globules blancs du système immunitaire, dans la sclĂ©rose en plaques. Ils espèrent comprendre la fonction des lymphocytes B et mettre au point d’importantes nouvelles thĂ©rapies pour la SP. «ĚýNotre Ă©quipe a dĂ©couvert que des lymphocytes B humains existent sous diffĂ©rentes formesĚý», a indiquĂ© le Dr Bar-Or, neurologue et rĂ©putĂ© spĂ©cialiste de la SP. «ĚýCertains lymphocytes B favorisent l’inflammation, tandis que d’autres la limitent. La subvention nous permettra d’examiner de nouveaux aspects liĂ©s Ă la SP et possiblement de dĂ©velopper de nouveaux traitements, notamment pour la SP progressive, pour laquelle il n’existe pas de traitement.Ěý»
La recherche sur la SP a surtout porté sur les lymphocytes T, des globules blancs qui attaquent par erreur la myéline, une enveloppe protectrice des nerfs. Sans myéline, les nerfs sont exposés aux lésions. Des traitements ont été développés pour limiter ou bloquer les attaques des lymphocytes T.
Selon de récentes études, les lymphocytes B pourraient jouer un rôle important dans le développement de la SP. Des essais cliniques faisant appel à des lymphocytes B ont engendré des résultats encourageants chez des patients atteints de SP rémittente ou cyclique.
Soins aux patientsĚý: Le parcours de jeunes atteints de SP, des soins pĂ©diatriques aux soins pour adultes
L’équipe responsable de la transition des soins pour la SP au CUSM s’assure qu’elle se fasse en douceur pour les jeunes patients.Ěý Regardez la vidĂ©o et dĂ©couvrez comment l’HĂ´pital de MontrĂ©al pour enfants et le Neuro collaborent pour offrir les meilleurs soins qui soient aux jeunes atteints de SP, lors de la transition des soins pĂ©diatriques aux soins pour adultes.
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L’histoire de Juliana Nguyen-PerreaultĚý:
Ă€ l’âge de 16 ans, durant le congĂ© de mars, j’ai ressenti des picotements du cĂ´tĂ© droit de mon corps. J’avais beaucoup dormi cette semaine-lĂ et j’ai donc pensĂ© que c’était dĂ» Ă ma position pour dormir. Mais la sensation s’est prolongĂ©e pendant deux ou trois jours. Ma mère m’a amenĂ©e Ă l’HĂ´pital de MontrĂ©al pour enfants (HME), oĂą je suis restĂ©e une semaine pour passer de nombreux examens. Les mĂ©decins n’ont pas Ă©tĂ© en mesure de diagnostiquer la sclĂ©rose en plaques puisqu’il s’agissait du premier Ă©pisode. Mais aucun doute ne subsistait après la rechute qui est survenue quelques mois plus tard. Ă€ l’âge de 17 ans, la Dre Marie-Emmanuelle Dilenge, directrice de la Clinique des maladies dĂ©myĂ©linisantes, m’a annoncĂ© que j’avais la sclĂ©rose en plaques.Ěý
Sur le coup, je ne comprenais pas la nature de cette maladie, mais le personnel infirmier m’a fourni beaucoup d’information et a toujours rĂ©pondu Ă toutes mes questions. Le personnel de l’HME s’est aussi montrĂ© très flexible par rapport Ă mon traitement — qui a commencĂ© dès la confirmation du diagnostic — pour que je n’aie pas trop d’absences Ă l’école.ĚýTrois ans plus tard, j’ai dĂ» quitter le cocon protecteur de l’HME pour ĂŞtre traitĂ©e au Neuro. J’avais peur et j’étais nerveuse. Mais mon infirmière de l’HME, Heather Davies, infirmière clinicienne spĂ©cialisĂ©e en neurologie, m’a accompagnĂ©e tout au long du processus. Elle est venue avec moi au Neuro pour y rencontrer l’équipe et m’aider Ă intĂ©grer le système de santĂ© pour adultes.Ěý
Aujourd’hui, je me sens à l’aise au Neuro. J’ai obtenu mon baccalauréat en éducation et j’ai enseigné en France durant sept mois – une expérience extraordinaire. Qui plus est, mon équipe du Neuro m’a trouvé deux médecins traitants en France. Ça peut sembler banal, mais la première chose qui m’a traversé l’esprit lorsque j’ai obtenu mon diplôme est que je ne serais pas ici sans mes précieuses équipes de soins, qui m’ont toujours soutenue et qui ont toujours tenu compte de mon horaire.
Elles ont tout fait pour m’aider à réaliser mes rêves et à voir que la SP ne pouvait m’empêcher d’agir.
Soins cliniques de la SP
La clinique de SP du Neuro est la plus ancienne au Canada. On y traite chaque annĂ©e quelque deux mille patients. Son Ă©quipe multidisciplinaire de neurologues, de personnel infirmier spĂ©cialisĂ©, de physiothĂ©rapeutes, d’ergothĂ©rapeutes et de travailleurs sociaux s’appuie sur une approche pluridisciplinaire pour aider les patients atteints de mobilitĂ© rĂ©duite, ainsi que leurs proches Ă composer avec les besoins de ceux qui leur sont chers. ĚýLes patients peuvent prendre part Ă d’importants essais cliniques de nouveaux mĂ©dicaments que rĂ©alise l’UnitĂ© de recherche clinique du Neuro.
La recherche sur la SP au Neuro
Plus de 50 membres du personnel du Neuro mènent des Ă©tudes en laboratoire et cliniques liĂ©es Ă la SP. Ils s’aident de la technologie scientifique la plus pointue au monde, comme des appareils d’imagerie cĂ©rĂ©brale et des outils de biologie cellulaire, pour Ă©tudier la maladie de tous les angles et Ă tous les stades. Les spĂ©cialistes des sciences fondamentales et les mĂ©decins cliniciens du Neuro collaborent Ă©troitement pour matĂ©rialiser la recherche en thĂ©rapies cliniquesĚý:
Le Dr Yves Lapierre, neurologue, est le directeur de la clinique de SP. Il mène des essais cliniques sur des médicaments pour la SP et conçoit des programmes de prescription de médicaments de manière à prévenir les rechutes.
Le Dr Amit Bar-Or, neurologue et immunologiste, Ă©tudie les propriĂ©tĂ©s des cellules immunitaires, les cellules souches et leurs interactions avec les cellules nerveuses. Il est le directeur scientifique de l’UnitĂ© de recherche clinique et dirige le programme de thĂ©rapeutique expĂ©rimentale du Neuro qui concrĂ©tise les observations de la science fondamentale en dĂ©veloppement de nouvelles thĂ©rapies pour la SP. Le D°ůĚýBar-Or prĂ©side le RĂ©seau canadien de cliniques de SP, un consortium de cliniques canadiennes pour les patients, le personnel clinique, mĂ©decins et chercheurs.
Le Dr Jack Antel, neurologue, examine les cellules nerveuses et immunitaires humaines pour comprendre le rôle de leurs interactions dans la SP. Il étudie le rôle de cellules gliales dans le système nerveux, ainsi que les variables qui contribuent à la remyélinisation.
Alyson Fournier, Ph.ĚýD., neuroscientifique, Ă©tudie la nature de la lĂ©sion des cellules nerveuses.Ěý Elle cherche le moyen de rĂ©parer les cellules nerveuses endommagĂ©es par la SP.Ěý
Le Dr Douglas Arnold, neurologue et expert en IRM, utilise des techniques d’imagerie de pointe pour mieux comprendre les effets de la SP sur le cerveau et les effets des nouveaux traitements sur la maladie.
Tim Kennedy, Ph.ĚýD., neuroscientifique, Ă©tudie la formation de la myĂ©line durant le dĂ©veloppement des cellules nerveuses et le maintien de son intĂ©gritĂ© dans le cerveau Ă maturitĂ©.Ěý Ses travaux visent Ă promouvoir les mĂ©canismes qui favorisent la remyĂ©linisation.
Sclérose en plaques
• Le Canada a un des taux les plus Ă©levĂ©s de SP au monde – environ 1100 nouveaux cas chaque annĂ©e. Des 50Ěý000 Canadiens atteints de SP, plus d’un sur cinq vit au QuĂ©bec.
• La SP est l’une des maladies neurologiques les plus répandues chez les jeunes Canadiens. Des enfants de deux ans peuvent en être atteints, mais la maladie se manifeste en général dans la fleur de l’âge, entre 15 et 40 ans.
• Les femmes risquent deux fois plus que les hommes de contracter la SP.
• La SP attaque des zones du cerveau et de la moelle épinière. Les symptômes usuels sont une fatigue extrême, des problèmes d’ordre visuel et sensoriel, la perte de l’équilibre et, à terme, la perte du contrôle musculaire menant à la paralysie.
• La SP peut être décelée au premier stade par des examens d’IRM qui révèlent des cicatrices dans le système nerveux, typiques de la maladie.
• La cause de la SP reste inconnue. Des données scientifiques indiquent qu’un élément majeur est une maladie auto-immune affectant la myéline, une substance qui gaine les axones, ces minces brins propageant les signaux entre les cellules nerveuses du cerveau.
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La SP a plusieurs formesĚý:
1. La SP cyclique dès sa survenueĚý: cette forme la plus rĂ©pandue est marquĂ©e par de vives poussĂ©es des symptĂ´mes que suivent des pĂ©riodes de rĂ©mission de durĂ©e variable, n’empĂŞchant nullement la progression de la maladie avec le temps.
2. La SP progressive primaireĚý: cette forme la plus rare est caractĂ©risĂ©e par l’aggravation constante des symptĂ´mes dès leur apparition et une absence de rĂ©mission.
3. La SP progressive secondaireĚý: cette forme se manifeste chez une personne atteinte de SP cyclique. Ă€ terme, les symptĂ´mes continuent de progresser sans rĂ©mission.
• Certains médicaments peuvent aider temporairement à contrôler les symptômes ou à prolonger les périodes de rémission.
Le Neuro
L’Institut et hĂ´pital neurologiques de MontrĂ©al – le Neuro – est un centre mĂ©dical universitaire unique qui se consacre aux neurosciences. FondĂ© en 1934 par l’éminent neurochirurgien Wilder Penfield, le Neuro a acquis une renommĂ©e internationale pour son intĂ©gration de la recherche, de ses soins exceptionnels aux patients et de sa formation spĂ©cialisĂ©e, essentiels Ă l’avancement de la science et de la mĂ©decine. Ă€ la fois institut de recherche et d’enseignement de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ, le Neuro constitue l’assise de la mission en neurosciences du Centre universitaire de santĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ.Ěý Les chercheurs du Neuro sont des chefs de file reconnus mondialement pour leur expertise en neurosciences cellulaire et molĂ©culaire, en imagerie du cerveau, en neurosciences cognitives, ainsi que dans l’étude et le traitement de l’épilepsie, de la sclĂ©rose en plaques et de troubles neuromusculaires. Pour tout renseignement, veuillez consulter l.