L’insécurité alimentaire touche 70 pour cent des jeunes Inuits d’âge préscolaire
Menée dans le cadre de l’Année polaire internationale,
l’étude de ¿´Æ¬ÊÓƵ sur la santé des enfants inuits du Nunavut
soulève des inquiétudes quant au manque de nourriture
Soixante-dix pour cent des jeunes Inuits d’âge préscolaire du
Nunavut, le plus vaste territoire canadien, vivent dans un foyer
aux prises avec l’insécurité alimentaire. C’est la conclusion d’une
récente enquête réalisée par une équipe comprenant Grace Egeland,
professeure adjointe du Centre pour la nutrition et l’environnement
des peuples autochtones de l’Université ¿´Æ¬ÊÓƵ et titulaire d’une
chaire de recherche du Canada. Les résultats de cette enquête, qui
traite également des répercussions sur les études et le
développement psychosocial des enfants, seront publiés sous peu
dans le Journal de l’Association médicale canadienne
(JAMC).
Dirigée par des chercheurs de ¿´Æ¬ÊÓƵ et le gouvernement du Nunavut,
l’étude a été menée en 2007-2008 auprès de 388 enfants inuits âgés
de 3 à 5 ans, dans 16 communautés. La majorité des enfants (68 pour
cent) vivaient avec leurs parents biologiques ou adoptifs. De ce
nombre, 29 pour cent souffraient d’obésité et 39 pour cent d’un
excédent de poids. L’on a observé une importante prévalence de
logements sociaux, de soutien au revenu et de foyers
surpeuplés.
Des équipes de recherche ont effectué des entrevues bilingues, en
personne, qui comprenaient des questionnaires démographiques et le
module d’enquête sur la sécurité alimentaire domestique du
ministère américain de l’Agriculture, qui couvre 18 éléments. Parmi
les questions, celles-ci : « Au cours des douze derniers mois,
est-il arrivé que vos enfants ne mangent pas pendant toute une
journée parce que vous n’aviez pas assez d’argent pour acheter de
la nourriture? » et « Au cours des douze derniers mois, est-il
arrivé que vos enfants aient faim, mais que vous ne soyez pas en
mesure d’acheter plus de nourriture? »
« La malnutrition est trop courante dans les foyers des communautés
arctiques du Canada où vivent des enfants inuits d’âge préscolaire
», écrivent la professeure Egeland et les coauteurs. « Les données
laissent entendre que les systèmes de soutien ont besoin d’être
renforcés pour les familles inuits qui comptent de jeunes enfants.
»
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À propos de l’Université ¿´Æ¬ÊÓƵ
Fondée à Montréal, au Québec, en 1821, l’Université ¿´Æ¬ÊÓƵ se
classe comme chef de file parmi les universités canadiennes. ¿´Æ¬ÊÓƵ
compte deux campus, 11 facultés, 10 écoles professionnelles, 300
programmes d’études et au-delà de 34 000 étudiants, originaires de
150 pays. L’Université accueille au-delà de 6 400 étudiants
étrangers, qui composent près de 20 pour cent de sa population
étudiante. Près de la moitié de ses étudiants ont une langue
maternelle autre que l’anglais – dont 6 000 francophones.
Le JAMC – des connaissances médicales qui
comptent
Le Journal de l’Association médicale canadienne met en valeur la
recherche innovatrice et les idées qui visent l’amélioration de la
santé des peuples, au Canada et dans le monde. Il publie des
recherches cliniques, des analyses et des critiques originales, des
nouvelles, des lettres, des mises à jour sur la pratique et des
éditoriaux qui suscitent la réflexion. Le site Internet de données
textuelles cmaj.ca offre l’accès aux renseignements les plus
récents sur la santé. Le JAMC a un facteur d’impact de 7,5 et son
site Internet reçoit plus de 25 millions de demandes par année.
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