La recherche réclame une meilleure évaluation des tests pour la TB, le VIH/SIDA et le paludisme
Un diagnostic rapide et prĂ©coce est la première Ă©tape vers le traitement dans la lutte contre les maladies infectieuses. Cependant, l’équipe du Dr Madhukar Pai de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ (IR CUSM) et de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ, en collaboration avec les chercheurs du TDR* et de l’OMS**, a mis en Ă©vidence le manque de qualitĂ© des Ă©tudes sur la prĂ©cision des tests-diagnostic pour trois principales maladies infectieuses mortelles (tuberculose, VIH/SIDA et paludisme). L'Ă©tude, publiĂ©e dans le journal PLoS One, suggère que les Ă©tudes de qualitĂ© sur les tests commerciaux de la tuberculose, du paludisme et du VIH/SIDA sont de qualitĂ© mĂ©diocre et souvent mal rapportĂ©es.
A l’échelle mondiale, la TB, le paludisme et le VIH/SIDA, sont responsables d’environ 3,5 millions de morts chaque année. Un diagnostic précoce est d'une importance cruciale dans le contrôle de ces maladies. Cependant, des questions sur l'efficacité des tests utilisés actuellement ont été soulevées dans la littérature scientifique.
Cette nouvelle étude suggère que plusieurs articles scientifiques utilisent des méthodologies peu rigoureuses et manque de qualité. De plus, elles présentent souvent de nombreuses sources de biais et de variation. « Les outils méthodologiques nécessaires tels que les critères de sélection des patients, le mode de recrutement ou encore l’interprétation des tests en aveugle, sont mal rapportées » livre le Dr Pai, également auteur de référence et chercheur principal de l'étude. « De plus, seulement un faible pourcentage de ces études décrivent avec précision la manière dont les tests ont été menés et si ils sont reproductibles. »
« Ces études mal conçues peuvent mener à  l’adoption prématurée ou erronée de tests qui ont peu ou pas de pertinence clinique » affirme le Dr Pai. « Cela risque d’entrainer des erreurs de diagnostic avec des conséquences très désagréables pour le patient. »
Le défi des chercheurs est de faire des efforts afin d’améliorer la qualité des études de diagnostic au niveau de la conception et de l’application. « Que ce soit pour le dépistage du cancer, de la TB ou encore la grippe, nous devons rapporter les résultats de manière claire et transparente afin de valider l’exactitude du test et s'assurer qu'il soit correctement utilisé au niveau clinique » conclut le Dr. Pai.
* TDR: Programme spécial de recherche et de formation concernant les maladies tropicales
** OMS: Organisation mondiale de la Santé
est un chercheur en Ă©pidĂ©miologie respiratoire et unitĂ© de recherche clinique de l'Institut thoracique de MontrĂ©al et du RI-CUSM. Il est Ă©galement professeur adjoint d'Ă©pidĂ©miologie Ă l'UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ.
Dre Patricia Fontela, auteure principale de l’étude, est spĂ©cialiste en soins pĂ©diatriques intensifs et poursuit ses Ă©tudes en doctorat sous la supervision de la Dre Caroline Quach Ă l’HĂ´pital de MontrĂ©al pour enfants, IR CUSM. Elle poursuit Ă©galement ses Ă©tudes en Ă©pidĂ©miologie Ă l'UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ.
Financement
Cette étude a été financée par le Programme spécial de recherche et de formation concernant les maladies tropicales (TDR), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Suisse, et les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).
Partenaires
Cet article a Ă©tĂ©Â co-signĂ©Â par la Dre Nikita Pant Pai, M. Ian Schiller et Dr Nandini Dendukuri, division d’épidĂ©miologie clinique, dĂ©partement de mĂ©decine, UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ et le Dr Andrew Ramsay, TDR et l’Organisation mondiale de la SantĂ© (OMS), Suisse.
Le Centre universitaire de santĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ (CUSM) est un centre hospitalier universitaire intĂ©grĂ©, reconnu Ă l'Ă©chelle internationale pour l'excellence de ses programmes cliniques, de sa recherche et de son enseignement. Les hĂ´pitaux partenaires sont : l'HĂ´pital de MontrĂ©al pour enfants, l'HĂ´pital gĂ©nĂ©ral de MontrĂ©al, l'HĂ´pital Royal Victoria, l'HĂ´pital et l'Institut neurologiques de MontrĂ©al, l'Institut thoracique de MontrĂ©al et le Centre hospitalier de Lachine. Le CUSM a pour objectif d'assurer aux patients des soins fondĂ©s sur les connaissances les plus avancĂ©es dans le domaine de la santĂ© et de contribuer au progrès des connaissances.
L’Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ (IR CUSM) est un centre de recherche de rĂ©putation mondiale dans le domaine des sciences biomĂ©dicales et des soins de santĂ©. Établi Ă MontrĂ©al, au QuĂ©bec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affiliĂ© Ă la FacultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ. L’Institut compte plus de 600 chercheurs, près de 1 200 étudiants diplĂ´mĂ©s et postdoctoraux et plus de 300 laboratoires de recherche consacrĂ©s Ă un large Ă©ventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L’Institut de recherche est Ă l’avant-garde des connaissances, de l’innovation et de la technologie. La recherche de l’Institut est Ă©troitement liĂ©e aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bĂ©nĂ©ficier directement des connaissances scientifiques les plus avancĂ©es.
L’Institut de recherche du CUSM est soutenu en partie par le Fonds de la recherche en santé du Québec. Pour de plus amples renseignements, consulter l’adresse .
Ă€ propos du Projet de redĂ©ploiement du CUSM GuidĂ© par sa mission et son rĂ´le en tant que centre nĂ©vralgique du rĂ©seau universitaire intĂ©grĂ© en santĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ, le CUSM s'est engagĂ© dans un projet de redĂ©ploiement de 2,2 milliard de dollars qui aidera le gouvernement Ă rĂ©aliser sa vision pour la mĂ©decine acadĂ©mique au QuĂ©bec. L'excellence dans les soins aux patients, la recherche, l'enseignement et l'Ă©valuation des technologies sera galvanisĂ©e sur trois campus hospitaliers Ă la fine pointe de la technologie – les campus de la Montagne, Glen et Lachine – ainsi que par le biais de solides relations avec des partenaires en santĂ©. Chacun des campus enregistrĂ© LEED sera conçu et construit de sorte Ă offrir « Les meilleurs soins pour la vie » aux patients et Ă leur famille dans un environnement propice Ă la guĂ©rison, et ce ancrĂ© dans les meilleures pratiques de dĂ©veloppement durable, incluant les principes de BOMA BESt.
Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter :
Julie Robert
Coordonnatrice des communications (Recherche)
Affaires publiques et Planification stratégique, CUSM
(514)Â 843 1560julie.robert [at] muhc.mcgill.ca" target="_blank">
julie.robert [at] muhc.mcgill.ca