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Les personnes à haut risque de cancer de la peau s'exposent par leur propre faute

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 17 May 2005

Les personnes les plus susceptibles de développer un mélanome le cancer de la peau le plus dangereux – ne se protègent pas davantage que celles qui sont inconscientes de leur vulnérabilité lorsqu'elles prennent du soleil. C'est ce qu'a révélé une étude menée par des chercheurs du CUSM et publiée dans le Journal of Cutaneous Medicine and Surgery. L'étude porte sur le comportement des patients atteints d'un mélanome et vise à évaluer l'efficacité des campagnes de sensibilisation sur les effets du soleil et sur la nécessité de se protéger.

« On considère que les patients qui ont des antécédents familiaux ou personnels ou dont la peau brûle facilement comme étant à haut risque de développer un mélanome et en conséquence ils devraient être particulièrement prudents avec le soleil » de déclarer le Dr Beatrice Wang, dermatologue au CUSM et professeur adjoint au Département de médecine de l'Université ¿´Æ¬ÊÓƵ. « Les résultats indiquent que les patients qui présentent un risque élevé ne prennent pas plus de précautions que l'ensemble de la cohorte à l'étude. » Les personnes à haut risque ont des comportements similaires en matière d'exposition au soleil, ont recours aux lits de bronzage et ne portent pas plus souvent de crème solaire ou de vêtements protecteurs. Assez étonnamment, le groupe de personnes à haut risque utilise, en moyenne, un écran solaire ayant un indice de protection inférieur (FPS 11 comparativement à FPS 18 dans la population en général).

Les campagnes de sensibilisation aux dangers du soleil renseignent davantage le public mais elles ne contribuent pas à modifier les comportements, ce qui est particulièrement inquiétant quand il s'agit des personnes faisant partie des groupes à risque élevé. « Par ailleurs, les professionnels qui éduquent le public à cesser de fumer, à perdre du poids ou à faire de l'exercice font face à la même problématique » selon le Dr Wang. « Il semble que nous demeurions des adolescents et que nous nous croyions invincibles face aux risques cumulatifs que présentent ces activités. »

Les patients qui venaient de recevoir un diagnostique de mélanome ont modifié leur comportement immédiatement et ont réduit leur exposition au soleil. Une fois diagnostiqués, 78 % des patients ont évité de s'exposer au soleil (comparativement à 28 % avant le diagnostic), 93 % ont utilisé un écran solaire (comparativement à 68 %) et 85 % ont porté des vêtements pour se protéger (comparativement à 31 %). Selon le Dr Wang. « Le mélanome malin est une des causes importantes de morbidité et de mortalité à travers le monde. La prévention est la clé de la diminution de la mortalité et c'est pourquoi il est essentiel de poursuivre nos évaluations et d’améliorer l'éducation du public et les campagnes de sensibilisation. »

Titre de l'étude : Impact du diagnostic du mélanome sur la sensibilisation aux effets du soleil et sur la nécessité de se protéger : efficacité des campagnes d'éducation auprès d'une population à haut risque
Publication: Journal of Cutaneous Medicine and Surgery
Auteurs: Anatoli Freiman, John Yu, Antoine Loutfi et Beatrice Wang

Le Centre universitaire de santé ¿´Æ¬ÊÓƵ (CUSM) est un centre hospitalier universitaire intégré, reconnu à l'échelle internationale pour l'excellence de ses programmes cliniques, de sa recherche et de son enseignement. Il est issu de la fusion de cinq hôpitaux d'enseignement affiliés à la Faculté de médecine de l'Université ¿´Æ¬ÊÓƵ : l'Hôpital de Montréal pour enfants, l'Hôpital général de Montréal, l'Hôpital Royal Victoria, l'Hôpital et l'Institut neurologiques de Montréal et l'Institut thoracique de Montréal. Misant sur le leadership médical acquis des hôpitaux fondateurs, le CUSM a pour objectif d'assurer aux patients des soins fondés sur les connaissances les plus avancées dans le domaine de la santé et de contribuer au progrès des connaissances.

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