Une équipe de recherche du Québec identifie une souche de C-difficile d'une virulence extrême
Une équipe de chercheurs issus de douze hôpitaux du Québec (l'Hôpital Royal Victoria et l'Hôpital général de Montréal du CUSM, l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, l'Hôpital général juif, le Centre hospitalier de St. Mary, le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke – Hôpital Fleurimont, le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke – Hôtel-Dieu, l'Hôpital Saint-Luc du CHUM, la Cité de la Santé de Laval, l'Hôpital Charles LeMoyne, l'Hôpital Jean-Talon et le Réseau Santé Richelieu-Yamaska) vient de terminer la première étude exhaustive des épidémies de Clostridium difficile observées au Québec depuis 2003. Le rapport sur cette étude sera publié dans le numéro du 8 décembre 2005 du New England Journal of Medicine, mais a fait l'objet d'une diffusion en primeur hier.
« En mars 2003, divers hôpitaux du Québec ont noté une hausse marquée de l'incidence de Clostridium difficile », dit la Dre Vivian Loo, chef de la Microbiologie au CUSM et chercheuse principale de l'étude. « Il était évident que nous connaissions tous la même épidémie et nous avons décidé de grouper nos ressources et notre expertise pour définir l'étendue du problème, identifier la souche visée et mettre au point de meilleures méthodes de prévention et de traitement. »
L'étude indique l'ampleur de l'épidémie et l'incidence des maladies graves. En outre, les chercheurs ont utilisé la technique des empreintes digitales d'ADN par électrophorèse sur gel en champ pulsé pour identifier la souche prédominante au Québec, qui est semblable à une souche épidémique qui a frappé aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Belgique. La recherche conclut que cette nouvelle souche a été responsable de plus de 80 % des cas étudiés au Québec et indique que l'usage des antibiotiques dans les hôpitaux a contribué à la propagation rapide de la bactérie. Les chercheurs ont identifié deux facteurs qui expliqueraient potentiellement les raisons pour lesquelles cette souche particulière de Clostridium difficile a pu causer des maladies graves chez les patients.
La recherche met aussi en lumière le leadership exercé par les chercheurs du Québec dans la recherche internationale sur le Clostridium difficile. Les efforts de collaboration et l'expertise complémentaire des cliniciens et des chercheurs fondamentaux des divers hôpitaux et universités du Québec ont contribué au progrès des connaissances à l'égard de ce problème sanitaire important.
Le Centre universitaire de santé ¿´Æ¬ÊÓƵ
Le Centre universitaire de santé ¿´Æ¬ÊÓƵ (CUSM) est un centre hospitalier universitaire intégré, reconnu à l'échelle internationale pour l'excellence de ses programmes cliniques, de sa recherche et de son enseignement. Il est issu de la fusion de cinq hôpitaux d'enseignement affiliés à la Faculté de médecine de l'Université ¿´Æ¬ÊÓƵ : l'Hôpital de Montréal pour enfants, l'Hôpital général de Montréal, l'Hôpital Royal Victoria, l'Hôpital et l'Institut neurologiques de Montréal et l'Institut thoracique de Montréal. Misant sur le leadership médical acquis des hôpitaux fondateurs, le CUSM a
pour objectif d'assurer aux patients des soins fondés sur les connaissances les plus avancées dans le domaine de la santé et de contribuer au progrès des connaissances.
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