Une nouvelle USI du CUSM remporte un prix prestigieux
La nouvelle unité de soins intensifs (USI) de l'Hôpital général de Montréal du Centre universitaire de santé ¿´Æ¬ÊÓƵ (CUSM) a reçu un prix nord-américain prestigieux pour sa conception architecturale. Une délégation du CUSM, accompagnée de Sheila Theophanides, architecte associée chez Fichten Soiferman et Associés, Architectes, recevra le prix d'honneur du design architectural décerné à l'USI le 30 janvier, au cours du 32e congrès de soins intensifs à San Antonio, au Texas. La Society of Critical Care Medicine, l'American Association of Critical Care Nurses et l'American Institute of Architects _ Academy on Architecture for Health parrainent ce prix. Un jury formé de médecins, de membres de la profession infirmière et d'architectes juge les candidatures présentées.
« La rénovation de l'USI de l'HGM a été une entreprise longue et très difficile », dit Gerald Soiferman, OAQ, OAA. « Le projet était extrêmement complexe, ce qui rend la réception de cet honneur d'autant plus appréciée. En outre, il est agréable de voir le cabinet Fichten Soiferman et Associés reconnu pour son excellence en architecture hospitalière et sanitaire. »
« Je voudrais féliciter le cabinet d'architectes Fichten Soiferman et Associés et remercier tous les membres du CUSM pour leur patience au cours de ces travaux éprouvants », dit le Dr Ash Gursahaney, directeur de la médecine intensive à l'HGM. « Les travaux de rénovation ont duré deux ans et le chantier a été extrêmement perturbateur et bruyant pour un certain nombre d'unités de soins et de départements. Mais aujourd'hui, cette unité de 24 lits permet de fournir de meilleurs soins aux patients et à leur famille, et elle assure aux professionnels de la santé de l'USI un cadre de travail plus clair, plus calme et de conception plus ergonomique. »
« Ces rénovations de l'USI de l'HGM étaient essentielles », déclare Ron Evans, architecte au CUSM. « Depuis des années, les professionnels de la santé travaillaient dans un milieu qui ne répondait pas aux normes. Cela créait un environnement chaotique et inconfortable à la fois pour les patients, les familles et le personnel. En fait, l'USI n'avait pas été rénovée depuis 25 ans. Les accréditations de l'HGM en 1991, 1994 et 1997 avaient fortement recommandé qu'on agrandisse les locaux de l'USI, les unités se classant très en deçà des normes acceptables. »
« Nous avons longtemps travaillé dans des locaux inadéquats, dont l'exiguïté gênait le travail des médecins et du personnel infirmier ainsi que le fonctionnement de l'unité, ce qui ajoutait au stress du personnel », dit Colleen Stone, infirmière chef de l'USI. « En raison de l'équipement de haute technologie des locaux, le personnel devait littéralement enjamber des rallonges et des cordons prolongateurs pour atteindre le patient. Aujourd'hui, grâce à la rénovation des locaux, il m'est beaucoup plus facile de recruter du personnel infirmier dans l'unité, car les conditions de travail se sont nettement améliorées. »
« Nous sommes très fiers du concept architectural », dit Gerald Soiferman, « car nous avons dû relever de nombreux défis. » L'un des grands défis architecturaux était l'aménagement de l'unité, qui était limité par la structure de l'HGM. Dans l'aménagement typique d'une USI moderne, on concentre les services au sein d'un noyau central, ceinturé en périphérie par les chambres des patients. Cet aménagement était irréalisable à l'HGM en raison des puits mécaniques qui traversent le bâtiment à la verticale pour la plomberie, les canalisations d'eau et d'oxygène. Comme ces puits sont fixes, l'aménagement de la nouvelle unité devait être linéaire plutôt que circulaire. Pour pallier cet inconvénient, les concepteurs ont décentralisé les postes de soins infirmiers, chaque ensemble de quatre chambres comportant un poste auxiliaire. Ce plan exige beaucoup plus d'équipement, car chaque poste auxiliaire de soins infirmiers possède ses propres moniteurs et doit être relié au poste principal.
Le concept de la nouvelle unité intègre un ascenseur exclusif qui permet à l'USI d'être directement reliée au bloc opératoire de l'étage inférieur. Pour aménager l'ascenseur, il a fallu couper les poutres porteuses en place et en installer de nouvelles. Cette opération, outre sa difficulté technique et son coût supplémentaire important, a été très dérangeante pour les activités.
Le contrôle des poussières et le déblaiement des rebuts de construction sont des opérations complexes dans un environnement qui doit rester stérile. Les travailleurs ont donc érigé des cloisons temporaires pour contenir les poussières et assourdir les bruits de chantier afin de ne pas déranger les patients des autres unités. Il a également fallu recouvrir les plafonds de l'étage inférieur d'une pellicule de plastique pour empêcher la poussière de s'y déposer.
Les travaux de rénovation de l'USI ont commencé en novembre 2000 et ont coûté 7 millions de dollars. La Fondation de l'Hôpital général de Montréal a recueilli les fonds nécessaires grâce à la générosité des donateurs, particuliers, fondations et entreprises. La nouvelle unité de soins intensifs a été ouverte en mars 2002.