9,8 millions de dollars pour créer un centre spécialisé en recherche sur la dépression et le suicide
MontrĂ©al, 4 fĂ©vrier 2014 – Le ministre de la SantĂ© et des Services sociaux (MSSS) RĂ©jean HĂ©bert, M.D., Ph.D., accompagnĂ© de la directrice gĂ©nĂ©rale de l’Institut universitaire en santĂ© mentale Douglas, madame Lynne McVey et le chef du programme des troubles dĂ©pressifs de l’Institut et directeur du Groupe ż´Ć¬ĘÓƵ d’études sur le suicide, Gustavo Turecki, M.D., Ph.D., ont annoncĂ© l’octroi de 7,2 M$ pour la crĂ©ation du Centre de recherche translationnelle sur les troubles de l’humeur et le suicide Ă l’Institut Douglas. Ce montant s’ajoute Ă une contribution de la Fondation Douglas, d’Hydro-QuĂ©bec et de Bell Canada pour un total de 9,8 millions.
Ce centre unique combinera plusieurs champs de recherche — clinique, neuroanatomique, moléculaire et cellulaire — dans le but de comprendre les mécanismes qui mènent à la dépression et au suicide. Il sera dirigé par le Dr Turecki.
« La création de ce centre illustre parfaitement notre désir d’imbriquer la recherche dans nos pratiques cliniques. C’est ainsi que nous pouvons mettre sur pied des stratégies de prévention innovantes et efficaces dans le but ultime de guérir les patients. Lorsque l’on parle de problématiques aussi complexes et douloureuses que le suicide, nous devons tout faire pour accélérer l’application clinique de nos découvertes. Au bout du compte, nous parlons concrètement de vies humaines à sauver et de souffrances que nous pouvons alléger » souligne Lynne McVey, directrice générale de l’Institut Douglas.
« La recherche translationnelle est une forme de recherche qui permet un transfert des connaissances développées en recherche fondamentale et en recherche clinique vers des applications thérapeutiques », explique le Dr Turecki. Et d’ajouter : « Grâce à ce financement du gouvernement, c’est exactement ce type de recherche que nous pourrons mener. Nous pourrons identifier les individus vulnérables, développer des stratégies de prévention efficaces et des programmes thérapeutiques novateurs grâce à une compréhension détaillée des
processus moléculaires, cellulaires, psychologiques et cliniques qui interviennent lors d’interactions entre une prédisposition aux troubles de l’humeur et des événements stresseurs importants. Au final, nous pourrons mieux aider ces personnes ».
Pour mener ces travaux prometteurs, le Centre de recherche appliquée sur les troubles de l’humeur et le suicide sera équipé d’instruments de pointe pour l’étude des tissus biologiques (histologie), l’imagerie cellulaire et tissulaire et la culture cellulaire de tissus cérébraux humains.
Malgré les 30 milliards de dollars en coûts directs et indirects pour l’économie canadienne qui sont attribués aux troubles de l’humeur, le centre de recherche translationnelle pour les troubles de l’humeur et le suicide sera le premier au Canada à se consacrer à ce champ d’étude. Seulement quelques centres de ce genre existent à l’étranger.
Le Centre tirera profit d’une combinaison unique de plateformes de pointe Ă l’Institut Douglas, telles la Banque de cerveaux Douglas-Bell Canada, le Centre de neurophĂ©notypage et le Centre d’imagerie cĂ©rĂ©brale. Il permettra Ă l’Institut Douglas, Ă l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ ainsi qu’au Dr Turecki et son Ă©quipe de maintenir leur leadership international dans le domaine des troubles de l’humeur et du suicide.
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