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Study Untangles Divergent U.S. Job-Tenure Patterns

Published: 6 February 2014

Have American jobs become less stable? Do workers change employers more frequently than in the past?

Many Americans would probably say the answer to these questions is an obvious yes. Yet, for the past few decades researchers looking at the data haven’t been so sure: average job tenure (the number of years working for the same employer) has been surprisingly stable over time.

In a study, “Unmasking the Conflicting Trends in Job Tenure by Gender in the United States,1983–2008,” published in the February issue of the American Sociological Review, sociologists Matissa Hollister of ż´Ć¬ĘÓƵ University and Kristin Smith of the University of New Hampshire solve this puzzle by breaking out trends in job tenure separately for men and women and by marital and parental status. Their study, which includes a supplemental analysis through 2012, shows that men and never-married women have seen declines in job tenure, but this trend was masked by increases in the job tenure of married mothers.

The authors argue that these divergent patterns, which kept overall average job tenure stable (7.15 years in both 1983 and 2012), point to two fundamental shifts in expectations and behaviors in the U.S. labor market. The first shift reflects employers’ and workers’ increasing belief that they are no longer expected or obligated to pursue long-term employment relationships. The second shift stems from a quiet revolution in married mothers’ behaviors and labor market expectations as women increasingly find identity through work, in the process reducing work disruptions due to childbirth.

Using data from the Current Population Survey, the primary source of U.S. labor-force statistics, the researchers found that the average job tenure among men slid from 8.3 years in 1983 to 7.4 years in 2012 — an 11 percent decline. “That decrease may not seem dramatic, but it marks a broad and significant trend,” says Hollister, an assistant professor of organizational behavior at ż´Ć¬ĘÓƵ’s Desautels Faculty of Management.

Meanwhile, average job tenure among women rose 19 percent, from 5.8 years in 1983 to 6.9 years in 2012. Of particular note, married mothers experienced a more than 25 percent increase in job tenure, from 5 years in 1983 to 6.3 years in 1996.

Fewer employment disruptions around childbirth

The authors argue that job tenure for mothers is affected by two factors: levels of labor-market job stability and whether or not a disruption in employment occurs around childbirth. It is likely that married mothers faced declines in labor market stability similar to those for men and never-married women; but a shift toward more continuous work around the time of childbirth overwhelmed this effect. Indeed, the rise in married mothers’ job tenure through 1996 corresponds to a sharp increase in employment levels for married mothers with infants. The employment rate for married mothers with infants leveled off after 1996, however, and average job tenure for married mothers’ grew more slowly after that point. Never-married mothers with infants, in contrast, saw a jump in employment after 1996 and this corresponded with an increase in job tenure for never-married mothers during this period.

“Workplace changes and accommodations likely supported job continuity among married mothers,” says Smith, a family demographer at the Carsey Institute and research assistant professor at the University of New Hampshire. “With rising access to job flexibility, family leave, and family-friendly workplace policies, some married working mothers may increasingly have found a way to balance the care of children and remain with their same employer.” Further research is needed to fully assess the factors underlying this trend, the researchers say.

“Although there is a statistical countercurrent among married mothers,” Hollister adds, “the consistent pattern of declining employer tenure among men and never-married women supports the popular perception that there is an underlying shift in the labor market toward short-term work arrangements and employment instability.”

Contact:

Chris Chipello
Media Relations
ż´Ć¬ĘÓƵ University
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christopher.chipello [at] mcgill.ca
/newsroom/

Lori Wright
Media Relations
University of New Hampshire
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lori.wright [at] unh.edu


La durée d'emploi aux États-Unis varie selon le sexe et le statut civil
Une continuité d'emploi accrue chez les mères mariées dissimule une tendance vers l'emploi à plus court terme des hommes et des femmes célibataires

Les emplois aux États-Unis sont-ils maintenant moins stables? Les travailleurs changent-ils d’employeurs plus souvent que par le passé?

De nombreux Américains répondraient probablement « oui » sans hésiter à ces deux questions. Or, depuis les dernières décennies, les chercheurs qui analysent les données à ce sujet n’en sont pas si sûrs : l’ancienneté professionnelle moyenne (le nombre d’années de travail auprès du même employeur) est demeurée étonnamment stable au fil du temps. 

Dans une Ă©tude publiĂ©e dans le numĂ©ro de fĂ©vrier de la revue spĂ©cialisĂ©e American Sociological Review, les sociologues Matissa Hollister, de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ, et Kristin Smith, de l’UniversitĂ© du New Hampshire, ont rĂ©solu cette Ă©nigme en analysant sĂ©parĂ©ment les tendances en matière d’anciennetĂ© professionnelle en fonction du sexe ainsi que des statuts matrimonial et parental. Les rĂ©sultats de cette Ă©tude montrent un dĂ©clin de l’anciennetĂ© professionnelle chez les hommes et les femmes n’ayant jamais Ă©tĂ© mariĂ©es, mais rĂ©vèlent Ă©galement que cette tendance gĂ©nĂ©rale Ă©tait masquĂ©e par une augmentation de l’anciennetĂ© professionnelle chez les mères mariĂ©es.  

Selon les auteurs, ces schémas divergents font ressortir deux changements fondamentaux quant aux attentes et comportements au sein du marché du travail aux États-Unis. Le premier changement reflète la croyance de plus en plus répandue chez les employeurs et les travailleurs selon laquelle ils ne sont plus censés entretenir des relations de travail à long terme, ni tenus de le faire. Le deuxième changement résulte d’une révolution tranquille dans les comportements des mères et les attentes du marché de l’emploi alors que les femmes se réalisent de plus en plus grâce à leur carrière, réduisant de ce fait les interruptions du travail attribuables à la maternité.

Ă€ l’aide des donnĂ©es de l’EnquĂŞte sur l’état de la population, principale source de statistiques sur la population active aux États-Unis, les chercheurs ont dĂ©couvert que l’anciennetĂ© professionnelle moyenne chez les hommes Ă©tait passĂ©e de 8,3 ans en 1983 Ă  7,4 ans en 2012, soit un dĂ©clin de 11 pour cent. « Cette diminution ne semble peut-ĂŞtre pas très importante, mais elle indique une tendance gĂ©nĂ©rale et significative », affirme Matissa Hollister, professeure adjointe en comportement organisationnel Ă  la FacultĂ© de gestion Desautels de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ.

Entre-temps, l’ancienneté professionnelle moyenne chez les femmes a augmenté de 19 pour cent, passant de 5,8 ans en 1983 à 6,9 ans en 2012. L’ancienneté professionnelle a notamment augmenté de plus de 25 pour cent par rapport à 1983 chez les mères mariées, s’établissant ainsi à 6,3 ans en 1996.

Moins de perturbations du travail au cours de la période entourant la naissance des enfants

Selon les auteurs, deux facteurs influent sur l’ancienneté professionnelle chez les mères : la stabilité d’emploi sur le marché du travail et les perturbations quant à l’emploi au cours de la période entourant la naissance des enfants. Les mères mariées ont vraisemblablement dû composer avec une baisse de la stabilité du marché du travail comparable à celle des hommes et des femmes célibataires; toutefois, le fait qu’elles ont maintenant tendance à continuer de travailler au cours de la période entourant la naissance de leurs enfants a masqué cet effet. L’augmentation de l’ancienneté professionnelle avant 1996 chez les mères mariées correspond à un accroissement marqué des niveaux d’emploi chez les mères mariées ayant des enfants en bas âge. Le taux d’emploi chez ces dernières s’est toutefois stabilisé après 1996, et l’ancienneté professionnelle moyenne chez les mères mariées a augmenté plus lentement après cette date. En revanche, le taux d’emploi et l’ancienneté professionnelle chez les mères célibataires ayant des enfants en bas âge ont connu une croissance marquée au cours de cette période. 

« Les changements et les aménagements du marché de l’emploi ont vraisemblablement favorisé la poursuite du travail chez les mères mariées », précise Kristin Smith, démographe de la famille à l’Institut Carsey et professeure adjointe à la recherche à l’Université du New Hampshire. « Grâce à des conditions de travail plus souples, aux congés pour obligations familiales et à des politiques de travail favorables à la famille, certaines mères mariées ont sans doute trouvé le moyen de prendre soin de leurs enfants tout en demeurant avec le même employeur. » Les chercheuses estiment que d’autres études s’imposent afin d’évaluer de façon exhaustive les facteurs à l’origine de cette tendance.

« En dépit de ces statistiques à contre-courant chez les mères mariées, la diminution constante de l’ancienneté professionnelle chez les hommes et les femmes n’ayant jamais été mariées vient étayer la perception répandue voulant que le marché du travail évolue généralement vers des formules de travail à court terme et l’instabilité de l’emploi. »  

Personnes-ressources :

Chris Chipello
Relations avec les médias
UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ
Tél. : 514 398-4201
christopher.chipello [at] mcgill.ca
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Lori Wright
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Tél. : 603 862-0574
lori.wright [at] unh.edu
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