Le 23 fĂ©vrier, le Programme autochtone des professions de la santĂ© (APS) et le DĂ©partement de mĂ©decine de famille de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ ont coprĂ©sentĂ© une confĂ©rence de Sarah Konwahahawi Rourke, D. Éd., directrice du Programme APS. L’évĂ©nement tenu Ă l’Espace autochtone du DĂ©partement de mĂ©decine de famille s’inscrivait dans le cadre de la sĂ©rie hivernale de confĂ©rences autochtones de ż´Ć¬ĘÓƵ. Mme Rourke, membre de la Nation mohawk d’Akwesasne, travaille depuis plus de 15 ans avec des gardiens du savoir traditionnel, des enseignants et des aĂ®nĂ©s. Sa confĂ©rence explorait l’importance de la cĂ©rĂ©monie de la mi-hiver chez les Haudenosaunee.
L’auditoire a appris que toutes les cérémonies haudenosaunee, dont celle de la mi-hiver, constituent une façon de trouver l’équilibre et de s’engager dans la voie de la guérison. Dans l’obscurité du milieu de l’hiver, les rites ont pour but d’élever les esprits et de favoriser la santé mentale. La socialisation étant vitale pour la communauté, c’est dans un esprit de reconnaissance que ses membres prennent part aux chants et aux danses, en plus d’exprimer leur gratitude pour l’ensemble de la création. Certains enfants reçoivent également leur nom au cours de la cérémonie, qui devient ainsi une célébration de ces enfants et de leur identité. Au fil de sa conférence, Mme Rourke a abordé l’équilibre entre les enseignements ancestraux, les pratiques cérémonielles et les défis contemporains auxquels nous faisons face. Elle a aussi parlé des approches holistiques de guérison qui reposent sur l’intégration des connaissances traditionnelles dans la vie de tous les jours.
Madame Rourke a dit souhaiter accueillir les personnes qui assistent pour la première fois à une cérémonie et qui ne connaissent pas les pratiques traditionnelles. Évoquant l’époque où elle renouait elle-même avec son identité haudenosaunee, les cérémonies et la maison longue, elle a dit chercher à accueillir à son tour les personnes qui font un retour vers ces traditions, pour qu’elles se sentent invitées à participer.
Ces dernières années, la pandémie et les mesures de distanciation ont forcé l’interruption des cérémonies traditionnelles comme celle de la mi-hiver. Mme Rourke a parlé des répercussions de cette interruption pour la communauté, qui ne pouvait plus se réunir de la façon traditionnelle. Ayant pu retourner à la maison longue pour la cérémonie de la mi-hiver, en janvier dernier, elle a décrit la grande joie qu’elle a éprouvée à l’idée de retrouver les membres de sa communauté. Elle a vécu l’émerveillement et l’enthousiasme suscités par cette cérémonie à travers les yeux de sa toute jeune fille, qui dansait et vivait pour la première fois la joie des liens avec sa culture et sa communauté.
Merci à Mme Rourke de nous avoir appris ce qu’est la cérémonie de la mi-hiver et à toutes les personnes présentes à la conférence.
Le nouvel Espace autochtone du DĂ©partement de mĂ©decine de famille, premier en son genre Ă ż´Ć¬ĘÓƵ, a Ă©tĂ© inaugurĂ© l’an dernier. Ses locaux sont dĂ©diĂ©s aux activitĂ©s en santĂ© autochtone et relations communautaires dans le secteur de la santĂ©. D’autres Ă©vĂ©nements seront organisĂ©s tout au long de l’annĂ©e dans ce nouvel espace qui invite les gardiens du savoir autochtone, les aĂ®nĂ©s, les membres de la communautĂ© Ă©tudiante et les universitaires Ă partager leurs expĂ©riences.
Photo: Alex McComber, Ann Deer, Sarah Konwahahawi Rourke, Marion Dove, and Aneeka Anderson. Image par Owen Egan.