La professeure de gĂ©nĂ©tique humaine Silvia Vidal, directrice du Centre de recherche de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ sur les maladies infectieuses et inflammatoires chroniques (MRCCT), a Ă©tĂ© recrutĂ©e en 2003, alors que le Complexe des sciences de la vie Ă©tait encore en planification. Dès l’ouverture du Complexe, en 2008, elle a lancĂ© une collaboration ambitieuse qui tirait pleinement parti des nouvelles installations. Son projet, menĂ© de concert avec des cliniciens-chercheurs, des spĂ©cialistes des maladies infectieuses et des informaticiens du CSV, du Centre universitaire de santĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ, de la FacultĂ© des sciences, du Centre d’innovation GĂ©nome QuĂ©bec et UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ et de l’UniversitĂ© de la Colombie-Britannique, a conduit Ă la dĂ©couverte de nombreuses nouvelles mutations gĂ©nĂ©tiques chez la souris qui servent maintenant Ă mettre au point des molĂ©cules visant Ă traiter la sclĂ©rose en plaques, la maladie de Crohn, le paludisme et d’autres maladies infectieuses et inflammatoires. Tout cela Ă©tait de très bon augure, dit la Pre Vidal. « Il n’y a que quelques endroits dans le monde oĂą l’on pouvait rĂ©aliser ce projet de très grande envergure; j’ai eu beaucoup de chance d’être recrutĂ©e au CSV ».
Selon la Pre Vidal, les installations animalières exceptionnelles sont au cĹ“ur du succès du CSV. «ĚýLa force de notre groupe consiste Ă utiliser le modèle murin pour comprendre les dĂ©terminants gĂ©nĂ©tiques et immunologiques des maladies – voilĂ pourquoi l’animalerie est si importante pour nousĚý», explique-t-elle. «ĚýNon seulement les animaux sont-ils maintenus en excellente condition dans des installations ultramodernes, mais il y a aussi des plateformes spĂ©cialisĂ©es oĂą nous pouvons rĂ©aliser diffĂ©rents traitements et analyser la souris au moyen de techniques d’imagerie avancĂ©e qui procurent de nouvelles connaissances essentielles sur les mĂ©canismes pathogènes.Ěý» Ces installations attirent des scientifiques de grand talent au CSV. La Pre Vidal cite l’exemple de la professeure adjointe de physiologie Judith Mandl, rĂ©cemment recrutĂ©e au Complexe après une formation en bio-informatique au Royaume-Uni puis en biologie et immunologie des systèmes aux National Institutes of Health des États-Unis. «ĚýElle a toujours travaillĂ© avec des chefs de file mondiaux pour dĂ©velopper de nouvelles approches et technologiesĚý», prĂ©cise la Pre Vidal. «ĚýAvec son expertise et son parcours, toutes les portes lui Ă©taient ouvertes. Je ne crois pas qu’elle aurait choisi ż´Ć¬ĘÓƵ si le CSV n’était pas tel qu’il est.Ěý»En 10 ans, le groupe Maladies infectieuses et inflammatoires chroniques, devenu le MRCCT en 2015, a rĂ©alisĂ© des percĂ©es importantes.
Le professeur de biochimie et premier vice-principal adjoint (Recherche et innovation) Philippe Gros, membre du groupe original de chercheurs ayant participĂ© Ă la crĂ©ation du CSV, a dĂ©couvert avec son Ă©quipe qu’un mĂ©dicament approuvĂ© par le passĂ© pour traiter la cystinose, une maladie rĂ©nale rare, Ă©tait efficace comme adjuvant dans le traitement du paludisme. Cette dĂ©couverte est actuellement au stade des essais cliniques. La professeure Maya Saleh et son Ă©quipe ont fait Ă©voluer de façon importante notre comprĂ©hension des interrelations entre la rĂ©ponse immunitaire innĂ©e, la mort cellulaire et l’inflammation dans des affections aussi diverses que la colite, l’obĂ©sitĂ© ou le cancer. L’équipe du laboratoire du professeurĚýJörg Fritz examine Ă©troitement un type rare de cellules prĂ©sent dans les tissus pulmonaires dans le but de mieux comprendre la rĂ©ponse immunitaire aux infections virales respiratoires.Le CSV vise sans cesse Ă amĂ©liorer et Ă favoriser les partenariats entre chercheurs grâce Ă des initiatives comme « LSC Talks Science », une nouvelle sĂ©rie de confĂ©rences lancĂ©e en ce 10e anniversaire dans le but de « renforcer et faciliter les collaborations ». La toute première de ces confĂ©rences, donnĂ©e par le professeur adjoint de physiologie , membre du thème Systèmes d’information cellulaire, a d’ailleurs inspirĂ© un nouveau partenariat de recherche Ă la Pre Vidal. Le Pr Krishnaswamy, qui produit son propre Ă©quipement en impression 3D, met au point un instrument qui permettra Ă l’équipe de la Pre Vidal de mesurer numĂ©riquement et quantitativement la perte de mobilitĂ© chez les souris utilisĂ©es dans la recherche sur la sclĂ©rose en plaques.
Sur la scène nationale, la Pre Vidal est fière de la collaboration du CSV avec le prestigieux des hĂ´pitaux Mount Sinai et Sick Kids de Toronto, qui offrent des services de laboratoire liĂ©s aux modèles murins Ă des chercheurs partout au Canada et dans le monde. Le Centre de recherche de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ sur les maladies infectieuses et inflammatoires chroniques est lui-mĂŞme responsable d’une plateforme de recherche en infection et inflammation.
Thiviya Jeyakumar s’estime privilégiée de travailler dans un tel milieu collaboratif. « Je travaille sur le cancer colorectal associé à la colite », explique la doctorante, dont les recherches sont codirigées par les professeurs de biochimie Philippe Gros et Nicole Beauchemin. « Même si nous explorons différents types de maladies infectieuses et inflammatoires, le grand nombre de chercheurs principaux et d’étudiants fait qu’il y a assez de recoupements pour pouvoir discuter de nos travaux et emprunter des expériences et des protocoles. Tout se déroule tellement plus facilement. »
Mme Jeyakumar estime que ces échanges sont attribuables en grande partie au Complexe lui-même. « L’espace laboratoire est à aire ouverte et, comparativement à d’autres laboratoires, la disposition des lieux fonctionne vraiment bien. Le Complexe est réellement favorable à la recherche étudiante – je crois que c’est la conclusion prédominante. »
Pour découvrir le thème Maladies infectieuses et inflammatoires chroniques et quelques-unes des percées réalisées ces 10 dernières années, cliquez ici.
Ěý