Démystifier l’économie Metro, une entreprise québécoise ?
En rĂ©ponse Ă la question d'un lecteur, La Presse s'est penchĂ©e sur les origines du groupe Metro avec l'expertise de l'Ă©conomiste agricole Pascal ThĂ©riault, Directeur du programme de Gestion et technologies d'entreprise agricole de ż´Ć¬ĘÓƵ.
Parmi les cinq grands acteurs dans le domaine de l’épicerie (Metro, IGA, Loblaw, Costco et Walmart), l’entreprise est la seule Ă avoir son siège social au QuĂ©bec. Les grandes dĂ©cisions se prennent donc ici, indique Pascal ThĂ©riault, agronome et Ă©conomiste de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ.
« L’entreprise a été fondée au Québec. Et les acquisitions qu’elle a faites ont surtout été des acquisitions québécoises : Steinberg, Première Moisson, Jean Coutu, Adonis… L’expansion de Metro s’est faite par le Québec », dit Thériault.
Par ailleurs, pour les consommateurs, y a-t-il une réelle différence à faire ses emplettes chez Metro ou ailleurs ? « De moins en moins, répond Pascal Thériault. Les enseignes se chicanent toutes pour notre dollar alimentaire. Les consommateurs québécois sont sensibles aux produits d’ici. Et maintenant même les chaînes au rabais offrent beaucoup de produits d’ici. Donc, cette différence-là se voit de moins en moins. »
Il souligne que Metro n’a pas l’apanage des produits québécois. « Par exemple, la sélection de produits Bœuf Québec est beaucoup plus grande si on va du côté de chez Loblaw [Provigo, Maxi] que si on va du côté de Metro », remarque M. Thériault.
Il ajoute dans la foulée que les consommateurs ont l’impression d’encourager une entreprise québécoise lorsqu’ils ont affaire à un franchisé, souvent impliqué dans sa communauté, peu importe l’enseigne.
« Les propriétaires de magasins Metro et IGA, on les voit sur le plancher, on parle avec eux, ils nous demandent comment ça va. C’est un contact qu’on n’a pas dans les épiceries corporatives [comme Maxi]. »