Découverte de médicaments : vers un processus plus sûr et plus efficace
Des scientifiques de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ ont dĂ©couvert une technique plus sĂ»re et plus efficace que celle qui est employĂ©e actuellement pour mettre Ă l’essai les mĂ©dicaments en voie d’élaboration.
« Avant qu’un mĂ©dicament soit approuvĂ©, on doit connaĂ®tre sa distribution et son sort dans l’organisme. Grâce Ă notre nouvelle approche beaucoup plus simple, on pourrait accĂ©lĂ©rer cette Ă©tape et en rĂ©duire les risques », explique Bruce A. Arndtsen, professeur James-ż´Ć¬ĘÓƵ enseignant au DĂ©partement de chimie de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ et auteur en chef de l’article paru rĂ©cemment dans la revue Nature Chemistry, qui dĂ©crit la technique innovante mise au point par l’équipe de recherche.
« Cette technique simple et sĂ»re ne prend que quelques heures comparativement au processus actuel, qui peut ĂŞtre dangereux, coĂ»teux et prendre plusieurs jours », ajoute JosĂ© Zgheib, doctorant et membre du groupe Arndtsen de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ, qui a travaillĂ© Ă l’étude.
Une cible Ă atteindre
Avant de commercialiser un médicament, on doit le mettre à l’essai pour s’assurer que les molécules se rendent aux endroits voulus dans le corps. Généralement, on ajoute un atome radioactif (p. ex. un atome de carbone 14) au médicament pour voir comment ce dernier se répartit dans l’organisme. C’est un peu comme suivre les déplacements d’un animal à l’aide d’un système GPS.
Un processus complexe et dangereux
Toutefois, à l’heure actuelle, l’ajout d’un indicateur radioactif à un médicament expérimental est complexe : au moment de la synthèse, on intègre au médicament un atome de carbone 14 sous forme de monoxyde ou de dioxyde de carbone gazeux radioactif, transformant ainsi l’un de ses atomes de carbone en carbone 14. Or, ces gaz sont très difficiles et dangereux à manipuler.
Une simple substitution de molécules
L’équipe de recherche de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ a mis au point une technique novatrice permettant d’intĂ©grer l’atome de carbone 14 au mĂ©dicament candidat en une seule Ă©tape. Ă€ l’aide d’un catalyseur, elle est parvenue Ă remplacer un atome de carbone dĂ©jĂ prĂ©sent dans le mĂ©dicament (sous la forme d’un acide carboxylique) par un atome de carbone 14 provenant d’une molĂ©cule donneuse de type semblable. De façon plus globale, les travaux de ce groupe laissent entrevoir la possibilitĂ© d’une nouvelle approche, soit la modification directe des produits pharmaceutiques au moyen de rĂ©actions de substitution catalysĂ©es par des mĂ©taux, ce qui permettrait un gain d’efficacitĂ© fort apprĂ©ciable.
ł˘'Ă©łŮłÜ»ĺ±đ:
L’article « Carbon isotope exchange for pharmaceutical radiolabelling through metal-catalysed functional group metathesis », par R. Garrison Kinney et coll., a été publié dans la revue Nature Chemistry.
DOI : 10.1038/s41557-024-01449-5
L'UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ
FondĂ©e en 1821, Ă MontrĂ©al, au QuĂ©bec, l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ figure au premier rang des universitĂ©s canadiennes offrant des programmes de mĂ©decine et de doctorat. AnnĂ©e après annĂ©e, elle se classe parmi les meilleures universitĂ©s au Canada et dans le monde. Établissement d’enseignement supĂ©rieur renommĂ© partout dans le monde, l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ exerce ses activitĂ©s de recherche dans trois campus, 12 facultĂ©s et 14 Ă©coles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delĂ de 39 000 Ă©tudiants, dont plus de 10 400 aux cycles supĂ©rieurs. Elle accueille des Ă©tudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 000 Ă©tudiants internationaux reprĂ©sentant 30 % de sa population Ă©tudiante. Au-delĂ de la moitiĂ© des Ă©tudiants de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 20 % sont francophones.