Découverte des mécanismes de cibles médicamenteuses pour la COVID-19
Une équipe internationale de chercheurs, dont fait partie Stéphane Laporte, professeur à l’Université ¿´Æ¬ÊÓƵ, a découvert le fonctionnement de cibles médicamenteuses potentielles de diverses maladies, comme le cancer, l’arthrite rhumatoïde et même la COVID-19. Les résultats de l’étude, publiés dans , révèlent comment fonctionnent les récepteurs des cellules responsables de la progression du cancer et des maladies inflammatoires.
« Le système du complément fait partie intégrante du mécanisme de défense de notre organisme contre les attaques de pathogènes, y compris celles des virus. Lorsque des bactéries ou des virus pénètrent dans notre corps, le système du complément s’active; il inclut deux récepteurs membranaires appelés C5aR1 et C5aR2 », explique Arun Shukla, titulaire de la Chaire Joy Gill à l’Institut indien de technologie de Kanpur, qui a dirigé l’étude. « Si l’activation du système du complément est essentielle pour combattre les agents pathogènes nocifs, son activation excessive et prolongée conduit néanmoins à une inflammation, voire à des situations potentiellement mortelles comme celles qui sont responsables de complications graves dans le cas de la COVID-19. »
Grâce à des technologies de pointe telles que CRISPR et la microscopie électronique cryogénique, les chercheurs ont percé le mystère du fonctionnement interne du récepteur C5aR2, découvrant ainsi une nouvelle possibilité de ciblage thérapeutique pour la COVID-19. « Pour traiter la COVID-19, certains scientifiques essaient déjà de bloquer l’activation du récepteur C5aR1, et des essais cliniques sont en cours pour l’avdoralimab chez des patients atteints de pneumonie sévère induite par la COVID-19. Notre étude ouvre la possibilité de cibler le C5aR2 en concevant de nouvelles molécules médicamenteuses capables de se lier à ce récepteur et de bloquer son activation ainsi que la réponse inflammatoire », précise Stéphane Laporte, professeur à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université ¿´Æ¬ÊÓƵ.
Les cellules du corps humain sont entourées de récepteurs qui sont des cibles importantes où les médicaments produisent leurs effets bénéfiques. Selon les chercheurs, ces récepteurs fonctionnent comme des messagers qui reçoivent et transmettent des signaux permettant aux cellules de déclencher des réponses physiologiques dans notre corps.
« Nous sommes très enthousiastes à l’idée de déchiffrer les détails les plus subtils de ces récepteurs grâce à des technologies de pointe. Ces informations devraient approfondir nos connaissances fondamentales sur la signalisation cellulaire et nous permettre de traduire nos résultats en découverte de médicaments », conclut Arun Shukla.
³¢'é³Ù³Ü»å±ð L’article « Intrinsic bias at non-canonical, β-arrestin-1 coupled seven transmembrane receptors », par Shubhi Pandey, Punita Kumari, Mithu Baidya, Ryoji Kise, Yubo Cao, Hemlata Dwivedi-Agnihotri, Ramanuj Banerjee, Xaria X. Li, Cedric S. Cui, John D. Lee, Kouki Kawakami, Jagannath Maharana, Ashutosh Ranjan, Madhu Chaturvedi, Gagan Deep Jhingan, Stéphane A. Laporte, Trent M. Woodruff, Asuka Inoue et Arun K. Shukla a été publié dans . Cette recherche a été financée par la DBTWellcome Trust India Alliance, le ministère indiende Science et de Technologie, le Conseil indien de recherche en science et en génie, le Conseil indien de recherche scientifique et industrielle, le Fonds commémoratif Lady Tata et les Instituts de recherche en santé du Canada. DOI : |
L’Université ¿´Æ¬ÊÓƵ
Fondée en 1821 à Montréal, au Québec, l’Université ¿´Æ¬ÊÓƵ figure au premier rang des universités canadiennes offrant des programmes de médecine et de doctorat. Année après année, elle se classe parmi les meilleures universités au Canada et dans le monde. Établissement d’enseignement supérieur renommé partout dans le monde, l’Université ¿´Æ¬ÊÓƵ exerce ses activités de recherche dans trois campus, 11 facultés et 13 écoles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delà de 40 000 étudiants, dont plus de 10 200 aux cycles supérieurs. Elle accueille des étudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 800 étudiants internationaux représentant 31 % de sa population étudiante. Au-delà de la moitié des étudiants de l’Université ¿´Æ¬ÊÓƵ ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 19 % sont francophones.