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La présence humaine influence-t-elle la diversité zoogénétique à l'échelle planétaire?

La perte de diversité génétique réduira la capacité d’adaptation des populations végétales et animales aux changements environnementaux
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 22 October 2019

Par la densitĂ© de sa population et l’utilisation qu’il fait des terres, l’être humain influence la diversitĂ© gĂ©nĂ©tique des animaux, ont conclu des chercheurs de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ.
Leurs résultats, publiés dans la revue Ecology Letters, montrent que les changements environnementaux causés par les humains entraînent une altération de la diversité génétique de milliers d’espèces d’oiseaux, de poissons, d’insectes et de mammifères. C’est chez les insectes et les poissons que l’influence humaine est la plus évidente.

Comme c’est la diversité génétique qui permet aux espèces de s’adapter et d’évoluer en réponse à un changement environnemental, de nombreuses espèces utiles pourraient disparaître en raison d’une vulnérabilité accrue à la perte de leur habitat, à la pollution et aux changements climatiques. Bien que l’extinction des espèces animales soit une conséquence souvent observée des effets de la présence humaine sur la biodiversité, c’est seulement maintenant que nous comprenons à quel point cette présence érode la capacité fondamentale de la biodiversité à se préserver.

Une Ă©quipe de biologistes de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ a consultĂ© les plus grandes banques de donnĂ©es gĂ©nĂ©tiques, accumulant plus de 175 000 sĂ©quences de quelque 27 000 populations de 17 082 espèces animales. En se basant sur l’annĂ©e et les coordonnĂ©es gĂ©ographiques de la collecte de chaque sĂ©quence gĂ©nĂ©tique, les auteurs ont pu Ă©valuer les effets de la prĂ©sence humaine dans le temps (augmentation, diminution, absence d’effet) entre 1980 et 2016. Cette relation avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©e, mais sans porter prĂ©cisĂ©ment sur l’évolution de la diversitĂ© dans le temps ou dans l’espace.

« Nous nous sommes assurĂ©s d’inclure ces facteurs dans notre Ă©tude, parce qu’ils ont des effets importants sur les schĂ©mas de diversitĂ© gĂ©nĂ©tique, et donc sur nos conclusions », explique l’auteure principale, Katie Millette, doctorante au DĂ©partement de biologie de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ. « Ă€ ce jour, il s’agit de la meilleure estimation des effets de la prĂ©sence humaine sur la diversitĂ© zoogĂ©nĂ©tique dans le monde entier. Nos rĂ©sultats montrent que l’espèce humaine influence la diversitĂ© gĂ©nĂ©tique des animaux, mais que cette influence dĂ©pend des espèces et de l’échelle spatiale; en effet, nous avons trouvĂ© presque autant d’exemples qui rĂ©vèlent une tendance Ă  la hausse que d’exemples du contraire. »

Comme l’explique Andy Gonzalez, coauteur et professeur de biologie Ă  l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ, « la perte de diversitĂ© gĂ©nĂ©tique rĂ©duira la capacitĂ© d’adaptation des populations vĂ©gĂ©tales et animales aux changements environnementaux. Nous devons Ă©tudier la diversitĂ© gĂ©nĂ©tique des espèces sauvages afin de mieux comprendre oĂą, quand et pourquoi elle diminue ou augmente. » Sans ces informations, nous serons mal prĂ©parĂ©s Ă  la disparition de nombreuses espèces et Ă  la prolifĂ©ration de certaines autres.

Ces résultats devraient pousser les chercheurs à combler les lacunes dans les données sur la diversité génétique des espèces négligées et à déployer des projets de surveillance à l’échelle planétaire afin de comprendre les causes des changements dans la diversité génétique des espèces.

« No consistent effects of humans on animal genetic diversity worldwide », de Katie L. Millette, Vincent Fugère, Chloé Debyser, Ariel Greiner, Frédéric J. J. Chain et Andrew Gonzalez, a été publié dans Ecology Letters,

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Ă€ propos de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ

FondĂ©e Ă  MontrĂ©al, au QuĂ©bec, en 1821, l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ est l’un des plus grands Ă©tablissements postsecondaires au Canada. Elle compte 2 campus, 11 facultĂ©s, 13 Ă©coles professionnelles, 300 programmes d’études et quelque 40 000 Ă©tudiants, dont plus de 10 400 aux cycles supĂ©rieurs. Attirant des candidats originaires de plus de 150 pays, elle accueille 12 500 Ă©tudiants Ă©trangers, ce qui reprĂ©sente 30 % de son corps Ă©tudiant. Plus de la moitiĂ© des Ă©tudiants ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 20 % sont francophones.

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Renseignements

Cynthia Lee
Service des relations avec les mĂ©dias de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ
514-398-6754
cynthia.lee [at] mcgill.ca
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