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Le cannabis perturbe l’activité cérébrale chez les jeunes adultes sujets aux psychoses

Une étude de l’Université ¿´Æ¬ÊÓƵ ouvre la voie à de nouveaux traitements antipsychotiques
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 20 November 2024

Chez les jeunes adultes sujets aux psychoses, on a observé une réduction de la connectivité cérébrale, dysfonctionnement que la consommation de cannabis semble aggraver, selon une nouvelle étude. Cette découverte pourrait permettre la mise au point de traitements ciblant des symptômes psychotiques sur lesquels n’agissent pas les médicaments actuels.

Dans le cadre d’une étude inédite, une équipe de recherche de l’Université ¿´Æ¬ÊÓƵ a constaté que la densité synaptique était nettement plus faible chez les personnes à risque de psychose que chez les sujets sains du groupe témoin. La synapse est la zone située entre deux neurones et assurant la transmission des informations de l’un à l’autre.

« La psychose ne guette pas tous les consommateurs de cannabis, mais pour certains, le risque est élevé. Nos travaux nous éclairent sur les causes de ce risque élevé », explique la Dre Romina Mizrahi, auteure en chef de l’étude et professeure au Département de psychiatrie de l’Université ¿´Æ¬ÊÓƵ.

« Il semble que le cannabis dérègle le mécanisme naturel de renforcement et d’élagage synaptique, essentiel au développement d’un cerveau en santé. »

Des pistes pour l’élaboration de nouveaux traitements

À l’aide d’une technologie d’imagerie cérébrale de pointe, l’équipe a étudié 49 personnes âgées de 16 à 30 ans, dont certaines avaient eu de récents symptômes de psychose ou étaient considérées comme à risque élevé. Publiés dans , les résultats de l’étude indiquent qu’une faible densité synaptique est associée à un comportement de retrait social et à un manque de motivation, troubles difficiles à traiter, précisent les scientifiques.

« La très grande majorité des médicaments actuels ciblent les hallucinations, mais ne traitent pas les symptômes qui compliquent les interactions en société, au travail ou à l’école », dit Belen Blasco, auteure principale de l’étude et doctorante au Programme intégré en neurosciences de l’Université ¿´Æ¬ÊÓƵ. « La recherche sur la densité synaptique pourrait mener à la mise au point de traitements capables d’améliorer la compétence sociale et la qualité de vie des patients. »

On savait déjà que le cannabis était un facteur de risque de psychose, voire de schizophrénie, mais grâce à cette étude, une équipe de recherche est parvenue à mesurer pour la première fois, en temps réel, des changements structuraux dans le cerveau de personnes à risque élevé.

La prochaine étape pour l’équipe de recherche consistera à déterminer si les changements observés pourraient permettre de prédire la survenue de troubles psychotiques, et éventuellement d’intervenir avant l’apparition de symptômes.

³¢â€™Ã©t³Ü»å±ð a été menée à l’Institut universitaire en santé mentale Douglas et à l’Institut-Hôpital neurologique de Montréal de l’Université ¿´Æ¬ÊÓƵ, et elle a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada.

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L’article « », par Belen Blasco, Kankana Nisha Aji, Romina Mizrahi et coll., a été publié dans JAMA Psychiatry.

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