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Quelle est l’influence des extrêmes de température sur la répartition des espèces?

Une Ă©quipe de recherche en biologie de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ a dĂ©gagĂ© des tendances quant Ă  l’influence de la tempĂ©rature sur l’endroit oĂą vivent les espèces, tendances qui rĂ©vèlent la sensibilitĂ© de celles-ci aux changements climatiques
Young bearded dragon in a terrarium
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 14 November 2023

Aux quatre coins du monde, le rĂ©chauffement climatique force les espèces animales et vĂ©gĂ©tales Ă  composer avec de nouvelles conditions de vie potentiellement imprĂ©visibles, qui pourraient modifier les Ă©cosystèmes comme jamais auparavant. Une d’une Ă©quipe de recherche de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ, rĂ©alisĂ©e en collaboration avec des scientifiques d’Espagne, du Mexique, du Portugal, du Danemark, d’Australie, d’Afrique du Sud et d’autres universitĂ©s canadiennes, examine l’influence de la tempĂ©rature sur l’endroit oĂą vivent les espèces animales, ce qui permettra d’amĂ©liorer notre comprĂ©hension de l’incidence des rĂ©chauffements climatiques sur leur habitat futur.

Aux fins de cette étude, l’équipe de recherche a tenté de déterminer la mesure dans laquelle la température restreint les aires de répartition potentielles d’une espèce. Elle a comparé les régions où vivent 460 espèces animales à sang froid, et les températures dans ces régions, à des régions où ces espèces pourraient vivre en fonction de leur tolérance aux températures.

Les scientifiques ont ainsi découvert que les aires de répartition des animaux terrestres, comme les reptiles, les amphibiens et les insectes, sont moins directement influencées par la température que celles des espèces marines. Plus la latitude à laquelle une espèce habite est élevée, moins cette espèce aurait tendance à élire domicile dans une région à proximité de l’équateur, même sous des températures qu’elle pourrait tolérer. Autrement dit, ce n’est pas tant la tolérance aux températures que les interactions négatives avec d’autres animaux, comme les parasites ou les espèces compétitrices, qui empêcheraient les espèces d’élire domicile dans un habitat potentiel.

« Que la température ne restreigne pas toujours les aires de répartition des espèces ne nous a pas étonnés. En revanche, ce que nous avons trouvé étonnant, c’est que malgré la complexité des résultats, des tendances générales se dégagent quant à l’influence de la température sur les différentes espèces, a indiqué l’autrice principale de l’ Ecology & Evolution, Nikki A. Moore, doctorante au Département de biologie. Cette recherche améliore notre compréhension des tendances générales quant à la sensibilité aux changements de température de différentes espèces d’animaux à sang froid, ce qui nous aidera à prédire les variations dans la répartition mondiale de ces espèces causées par les changements climatiques. »

Une tendance qui prédit la répartition des espèces

La tendance découverte par Nikki A. Moore et ses collègues permettrait de concilier deux hypothèses contradictoires sur la répartition de la vie terrestre.

« Même si l’on suppose depuis longtemps que sous les tropiques, les aires de répartition sont moins restreintes par la température que par les interactions entre les espèces, notre nouvelle étude montre que plus une espèce vit à une latitude élevée, plus son aire de répartition sous les tropiques sera restreinte, ce qui soutient l’hypothèse d’un compromis entre la tolérance aux extrêmes de température et la possibilité d’une propagation sous les tropiques », a déclaré la chercheuse.

Bien que ces résultats nous éclairent sur la sensibilité aux changements climatiques d’espèces vivant dans différentes régions et à des latitudes diverses, il faudra maintenant vérifier ces prédictions en observant des variations réelles dans la répartition des espèces.

Les scientifiques ont désormais besoin de bonnes observations d’animaux dans leur habitat pour confirmer leur hypothèse et prédire les changements quant à la répartition des espèces. Toute personne qui le souhaite peut contribuer aux connaissances sur la répartition des espèces grâce à des applications de science citoyenne, comme iNaturalist.

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ł˘â€™a°ůłŮľ±ł¦±ô±đ , par Nikki A. Moore et coll., a Ă©tĂ© publiĂ© dans Nature Ecology & Evolution.

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