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À quoi ressemblaient les galaxies dans l’Univers primordial?

Les astronomes se rapprochent un peu plus de l’aube cosmique et de ses secrets
The HERA radio telescope, located in Karoo in South Africa, consists of 350 dishes pointed upward to detect radio waves from the early universe. Credit: Dara Storer / Dans le désert du Karoo, en Afrique du Sud, les 350 antennes du radiotélescope HERA pointent vers le ciel, à la recherche d’ondes radio émises par l’Univers primordial. Photo : Dara Storer
Image par Dara Storer.
The HERA radio telescope. Credit: Dave DeBoer / Le radiotélescope HERA. Photo : Dave DeBoer
One of the 350 dishes that make up the HERA radio telescope. Credit: Dara Storer / L’une des 350 antennes du radiotélescope HERA. Photo : Dara Storer
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 12 April 2023

Dans le désert du Karoo, en Afrique du Sud, les 350 antennes d’un radiotélescope n’ont jamais été aussi près de détecter des traces de l’aube cosmique, période qui a suivi le Big Bang et qui a vu naître les étoiles et les galaxies.

Une équipe de scientifiques d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Afrique du Sud a réussi à doubler la sensibilité du radiotélescope (Hydrogen Epoch of Reionization Array) et espère maintenant percer les secrets de l’Univers primordial.

« Depuis quelques dĂ©cennies, des Ă©quipes du monde entier tentent de capter les premières ondes radio en provenance de l’aube cosmique. Bien que ces ondes soient toujours insaisissables, les rĂ©sultats obtenus par HERA tĂ©moignent de la recherche la plus prĂ©cise Ă  ce jour », explique Adrian Liu, professeur adjoint au DĂ©partement de physique et Ă  l’Institut spatial Trottier de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ.

Cet ensemble d’antennes formait déjà le radiotélescope dédié à l’exploration de l’aube cosmique le plus sensible du monde. L’équipe d’HERA en a amélioré la sensibilité par un facteur de 2,1 pour les ondes radio émises environ 650 millions d’années après le Big Bang et par un facteur de 2,6 pour les ondes émises environ 450 millions d’années après le Big Bang. Leurs travaux sont décrits dans un publié dans The Astrophysical Journal.

Les scientifiques n’ont pas encore détecté d’ondes radio provenant des confins de l’âge des ténèbres cosmiques, mais leurs résultats nous renseignent sur la composition des étoiles et des galaxies dans l’Univers primordial. Jusqu’à présent, les données recueillies donnent à penser que les premières galaxies renfermaient très peu d’éléments, outre l’hydrogène et l’hélium, contrairement aux galaxies actuelles. De nos jours, les étoiles sont formées d’une foule d’éléments plus lourds que l’hélium, notamment le lithium et l’uranium.

Certaines théories ne tiennent plus la route

L’équipe espère que lorsque les antennes paraboliques seront entièrement fonctionnelles, elle sera en mesure de produire une carte 3D des bulles d’hydrogène ionisé et d’hydrogène neutre – marqueurs des premières galaxies – pour retracer leur évolution de 200 millions d’années à un milliard d’années après le Big Bang. Cette carte pourrait dresser un portrait des premières étoiles et galaxies, à comparer avec les étoiles et galaxies actuelles, et nous donner une idée de l’adolescence de l’Univers.

D’après les chercheurs, le fait que l’équipe d’HERA n’ait pas encore détecté de tels signaux permet d’exclure certaines théories sur l’évolution des étoiles dans l’Univers primordial. « Nos données semblent indiquer que la luminosité des rayons X des premières galaxies était 100 fois supérieure à celle des galaxies actuelles. Cette hypothèse était traditionnellement admise, mais nous avons maintenant de vraies données qui la renforcent », précise le professeur Liu.

Dans l’attente d’un signal

L’équipe d’HERA poursuit ses efforts d’amélioration de l’étalonnage et des capacités d’analyse des données du télescope dans l’espoir de trouver ces bulles dans l’Univers primordial. Éliminer les ondes radio locales afin de percevoir les signaux provenant de l’Univers primordial n’est toutefois pas chose facile. « Prenons l’exemple d’un gruyère : les trous représentent les galaxies, et nous sommes à la recherche du fromage », explique , astronome chercheur au Laboratoire de radioastronomie de l’Université de Californie à Berkeley.

« HERA s’améliore et ses limites sont sans cesse repoussées », indique Aaron Parsons, chercheur principal pour HERA et professeur agrégé d’astronomie à l’Université de Californie à Berkeley. « C’est génial que nous puissions encore progresser et compter sur de nouvelles techniques qui rendent notre télescope toujours plus efficace. »

L’équipe d’HERA, dirigĂ©e par l’UniversitĂ© de Californie Ă  Berkeley, est composĂ©e de scientifiques provenant d’AmĂ©rique du Nord, d’Europe et d’Afrique du Sud. Au Canada, elle bĂ©nĂ©ficie du soutien du Conseil de recherches en sciences naturelles et en gĂ©nie du Canada, de l’Institut canadien de recherches avancĂ©es, du Fonds de recherche du QuĂ©bec – Nature et technologies et de l’Institut spatial Trottier de l’UniversitĂ© ż´Ć¬ĘÓƵ. La construction du tĂ©lescope est financĂ©e par la Fondation nationale des sciences, la Fondation Alfred P. Sloan et la Fondation Gordon et Betty Moore; elle bĂ©nĂ©ficie Ă©galement du soutien essentiel du gouvernement de l’Afrique du Sud et du Radio Astronomy Observatory d’Afrique du Sud (SARAO).

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“” par la Collaboration HERA a été publié dans The Astrophysical Journal.

Source : documents de

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