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Barbara Shankland : ergothérapeute dans les domaines de la réadaptation musculo-squelettique et de la réadaptation de la main et du membre supérieur

Barbara Shankland est ergothérapeute et compte plus de 30 ans d’expérience dans la pratique clinique et l’enseignement de la réadaptation de la main et du membre supérieur. Elle a donné des conférences aux niveaux local, provincial, national et européen, ainsi que dans des universités de l’Ontario et du Québec. Elle fut la première thérapeute de la main agréée au Québec et est lauréate du Prix d’excellence de l’Ordre des ergothérapeutes du Québec.

Barbara a rĂ©pondu Ă  nos questions dans le cadre de notre sĂ©rie d’entretiens visant Ă  prĂ©senter le programme d’ergothĂ©rapie de ż´Ć¬ĘÓƵ et Ă  illustrer la diversitĂ© au sein de la profession.

Pourquoi avez-vous choisi la profession d’ergothérapeute?

Je savais que je voulais travailler dans une profession de la santé et j’ai découvert que l’ergothérapie était un choix intéressant. L’approche holistique utilisée pour améliorer l’autonomie d’une personne est très attrayante. J’ai également aimé le fait que l’ergothérapie permette au personnel clinicien d’apprendre à connaître leurs patients et de s’intéresser à ce qui leur importe le plus.

À votre avis, qu’est-ce qui est le plus gratifiant en ergothérapie?

J’aime toujours autant cette profession, même après avoir travaillé aussi longtemps. En tant que clinicienne, je trouvais que c’était particulièrement gratifiant que les patients me disent que mon travail les avait aidés à reprendre les activités qu’ils voulaient faire. Ils étaient reconnaissants que j’aie pris le temps de les écouter et de communiquer avec eux. À l’échelle personnelle, j’aimais le sentiment d’humanité mêlé à la réflexion scientifique qu’offre la profession.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui envisage une carrière en ergothérapie?

Allez-y! Pour en savoir plus sur la profession, le site web de l’Association canadienne des ergothĂ©rapeutes fournit des renseignements extrĂŞmement utiles. Il peut Ă©galement ĂŞtre utile de s’adresser Ă  un ou une ergothĂ©rapeute ou Ă  des gens qui Ă©tudient en ergothĂ©rapie. Les futurs Ă©tudiants et Ă©tudiantes doivent savoir que l’équitĂ©, la justice et la diversitĂ© constituent des valeurs fondamentales Ă  la profession et au sein du programme d’ergothĂ©rapie de ż´Ć¬ĘÓƵ. Le programme s’adresse Ă  l’ensemble des Ă©tudiants et Ă©tudiantes, quelles que soient leurs origines ou leurs expĂ©riences.

Pourriez-vous nous faire part d’une réussite que vous avez connue et qui met en évidence le rôle de l’ergothérapeute?

Je me souviens avoir travaillé avec un homme dont la main avait été écrasée par une machine au travail. Son programme de réadaptation en ergothérapie a duré un an et son premier rendez-vous a eu lieu quelques jours seulement après son intervention chirurgicale. Dans un premier temps, je me suis concentrée sur ses besoins en soins de courte durée, comme la fabrication d’une orthèse pour protéger les structures en guérison, la maîtrise de l’enflure, l’enseignement de stratégies compensatoires sûres pour ses activités quotidiennes et le soin des plaies. Ma connaissance du processus de cicatrisation tissulaire et des protocoles chirurgicaux a été particulièrement utile au cours des premières semaines de sa convalescence. En outre, je lui ai apporté un soutien psychologique pour l’aider à composer avec sa blessure et les changements qu’elle entraînait.

Je communiquais régulièrement avec son chirurgien, les membres de sa famille qui assistaient à l’ergothérapie et son assureur. Avec le temps, je lui ai proposé des programmes progressifs d’exercices et d’activités pour l’aider à optimiser les mouvements, la force, la sensibilité et le fonctionnement de sa main. Mon raisonnement et mon expérience cliniques se sont avérés essentiels tout au long de ses soins et m’ont permis d’évaluer son évolution et de fournir des interventions thérapeutiques permettant d’atteindre ses objectifs.

Au cours de la dernière phase de sa réadaptation, j’ai visité son lieu de travail où j’ai évalué les exigences. J’ai ensuite évalué un programme de réadaptation visant à le préparer à répondre à ces exigences et à réintégrer le travail qu’il aime. Après des mois de travail ensemble, il a pu retourner au travail et a retrouvé un excellent fonctionnement de la main.

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