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Une mystérieuse cellule cérébrale sous le microscope

La nouvelle venue dans l’équipe de recherche sur la sclérose en plaques du Neuro examine les choses sous un angle nouveau.

Arrivée au sein de l’équipe du Neuro l’année dernière, Jo Anne Stratton, neuroscientifique, aborde sa recherche sur la sclérose en plaques sous un angle peu exploité. Elle cherche à comprendre le rôle des épendymocytes dans la santé du cerveau et les lésions que ce type de cellule gliale pourrait subir dans la sclérose en plaques.

« Les épendymocytes sont les cellules gliales les moins étudiées, fait-elle remarquer. Jusqu’à tout récemment, aucune technique ne nous permettait de les distinguer des cellules voisines. Ces cellules forment une barrière protectrice entre le tissu cérébral et les cavités remplies de liquides, appelées "ventricules". Si cette barrière se brise, l’équilibre du liquide et des cellules immunitaires dans le cerveau sera perturbé, ce qui peut provoquer divers problèmes. »

Image of the ventricular lining in a healthy brain showing ependymal cells (red), microglia (green) and nuclei (blue). Image produced by immunohistochemistry and seen through a microscope.

Des clichés d’imagerie par résonance magnétique semblent indiquer qu’il y a lésion des épendymocytes dans la sclérose en plaques. « Dans certaines études, on fait état de lésions et dans d’autres, d’une disparition complète. Mais nous ignorons les conséquences de ces observations. »

Jo Anne Stratton a créé un modèle lui permettant de marquer les épendymocytes pour ensuite observer leur réaction aux mutations génétiques. Elle travaille également sur une nouvelle méthode de culture d’épendymocytes en boîte de Petri à partir de cellules souches pluripotentes induites (CSPi); les CSPi peuvent, après reprogrammation, devenir n’importe quelle cellule du corps humain. Le recours aux CSPi pour la création de cellules artificielles est essentiel à la recherche en neurosciences, car de nombreuses cellules cérébrales – dont les épendymocytes – ne peuvent être étudiées à fond in vivo.

« Si nous arrivions à modéliser des épendymocytes à partir de CSPi, nous pourrions voir s’il est possible de réparer les lésions par l’administration de médicaments », ajoute-t-elle, en précisant que les résultats préliminaires sont encourageants. « Nous commençons par la sclérose en plaques, mais on retrouve aussi des épendymocytes lésés dans d’autres maladies. »

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