Une visite au troisième étage du New Chancellor Day Hall vous transportera dans la ville de New York. Financée par un généreux groupe des diplômé.e.s de la Faculté de droit, elle célèbre la ville où ils ont élu domicile.
La ville de New York est un lieu énigmatique et, comme toute grande métropole, elle présente de nombreuses facettes dont on peut s'inspirer. En collaboration avec la Faculté de droit, la Collection d'arts visuels s'est inspirée de la diversité de la ville pour concevoir les œuvres d'art présentées dans cet espace.
Nous avons décidé d'utiliser des photographies comme œuvres principales dans l'espace parce que, d'un point de vue conceptuel, les meilleures photographies nous invite à réfléchir à notre façon de voir. Lorsqu'on essaie de représenter un lieu aussi dynamique que la ville de New York - qui représente tant de choses pour tant de gens - les œuvres d'art photographiques encouragent la polyvalence des points de vue et la diversité des idées.
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Melvin CharneyÌý
Inspiré par la complexité de l’environnement urbain, Melvin Charney a assemblé deux paires de photographies des rues de New York. Charney a étudié l’architecture à l’Université ¿´Æ¬ÊÓƵ et, plutôt que de travailler comme architecte traditionnel, il a développé une pratique d’artiste-architecte, créant des installations, des Å“uvres sur papier, des collages et de l’art public. Pour Charney, la ville et sa modernité sont source d’inspiration.Ìý
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Ferronniers des Premières Nations: David Grant Noble et Melissa Cacciola
Les Mohawks de Kahnawake commencent à travailler l’acier en 1886 lorsque le Chemin de fer Canadien Pacifique construit le pont ferroviaire de Saint-Laurent, qui se termine sur la réserve de Kahnawake. Les ferronniers des Premières Nations excellent rapidement dans ce travail spécialisé et dangereux. Le travail du fer devient un élément essentiel de l’économie et de la fierté de la communauté.
En 1970, le photographe David Grant Noble a commencé une série de photos de Mohawks travaillant à New York. Les ouvriers ont appris à Noble à circuler sur leur lieu de travail au-dessus des rues. Des années plus tard, Noble a repris contact avec les ferronniers et leurs familles pour identifier chaque travailleur par son nom.
Les photographies de Noble sont juxtaposées au portrait contemporain d’un ferronnier réalisé sur ferrotype en 2012. L’artiste Melissa Cacciola photographie Joe « Flo » dans le cadre de sa série Skywalkers: The Legacy of the Mohawk Ironworker at the World Trade Center. En utilisant ce procédé ancien (le tirage d’un positif photographique sur une plaque de métal, inventé dans les années 1850), Cacciola crée des portraits individuels de ferronniers mohawks qui se sont portés volontaires pour les sauvetages du 11 septembre et qui ont fait partie intégrante de la construction des tours du One World Trade Center.
L’ensemble de ces photographies sont un hommage à la façon dont les grandes villes sont construites et reconstruites - par les personnes.
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Les trottoirs: Jules Allen et George Zimbel
Ces deux photographies montrent les trottoirs de la ville de New York comme une scène. Ces chemins en béton sont des sites transitoires et liminaux de performance sociale.
L’artiste et éducateur américain Jules Allen affine son style photographique dans les rues de New York. Ce tirage appartient à la série Hat and HatNots d’Allen, dans laquelle il recense des Noirs new-yorkais portant des chapeaux. Allen montre que le chapeau, plus qu’un simple accessoire, est chargé d’une connotation de mobilité sociale.
L’artiste canado-américain George Zimbel a également développé son sens aigu de la photographie à New York. Il a photographié Marilyn Monroe à New York, entourée de paparazzi, alors qu’elle se tenait debout au-dessus d’une grille de rue, vêtue d’une robe blanche. Le grain de cette photographie lui confère une qualité cinématographique. On peut se demander ce qui va arriver à ce jeune garçon qui court à toute allure vers l’imposant Empire State Building.
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Sunil Gupta
Sunil Gupta est un photographe canadien né en Inde et ayant grandi à Montréal dans les années 1970. Alors qu’il était étudiant dans cette ville, il s’est activement impliqué dans le mouvement des droits des homosexuels à l’Université ¿´Æ¬ÊÓƵ, alors appelée Gay ¿´Æ¬ÊÓƵ. Certaines de ses premières photographies ont été prises sur le campus et dans ses environs pour une série intitulée Friends and Lovers : Coming Out in Montreal in the 1970s.
À la fin des années 1980, Gupta s’installe à New York. Son objectif se concentre sur le West Village, où il réalise des portraits sur Christopher Street ; site des émeutes de Stonewall dix ans plus tôt, la rue est devenue l’épicentre de la Gay Pride. En 2020, Gupta rend hommage à cette période de son œuvre en retournant dans le quartier pour une séance de photos de mode pour le créateur Helmut Lang. Cette photographie dynamique, qui saisit la démarche de deux modèles androgynes, ne fait pas que bâtir un pont entre la mode et l’art ; elle symbolise également l’expérience personnelle du photographe en matière de défense et de documentation des droits des homosexuels, à New York comme à Montréal.
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John Shaw
Il est facile d’oublier que New York est une île, tout comme Montréal. Cette linogravure de l’emblématique pont de Brooklyn, réalisée par John Shaw, en est un beau rappel. Né aux États-Unis, Shaw œuvre comme artiste à New York avant de s’installer à Montréal à la fin des années 1980. Peintre et graveur, il explore l’espace entre la figuration et l’abstraction, une démarche magnifiquement représentée dans cette gravure. La perspective de la tour de pierre voûtée, vue de la rue, rend une dimension humaine au monument grandiose, à la fois reconnaissable et obscurci.La gravure de Shaw qui accompagne l’œuvre dépeint l’expérience très humaine de deux personnes assises sur un banc dans un parc de la ville de New York. L’artiste a parfaitement réussi à représenter une conversation entière et son environnement, avec des pigeons.
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